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Un patrimoine au charme oriental au cœur de la ville

French.china.org.cn | Mis à jour le 12. 08. 2022 | Mots clés : Axe central de Beijing

Quelques exemples remarquables de l’art architectural chinois antique 

Les bâtiments sur l’Axe central de Beijing sont des « bijoux » d’architecture, tous devenus des emblèmes classiques. Il y a les plus sublimes, comme la place Tian’anmen et la Salle de la suprême harmonie, qui peuvent être considérées comme des modèles d’architecture impériale ; il y a les plus solennels, comme le Temple des ancêtres impériaux et le Temple du ciel ; il y a les plus sobres, comme les Tours de la cloche et du tambour ; il y a les plus gracieux, comme le jardin impérial de la Cité interdite et le parc Jingshan ; sans oublier Yongdingmen et Zhengyangmen, ainsi que le pont Wanning et la route impériale facilitant les échanges. 

Tian’anmen à l’aube du 19 septembre 2019

Qui plus est, chaque bâtiment sur l’Axe central de Beijing présente ses propres caractéristiques selon sa fonction : certains ont un côté majestueux, avec leur toit en croupe à double avant-toit ; d’autres paraissent somptueux, avec leurs poutres sculptées aux peintures vives ; certains affichent des murs rouges et des tuiles jaunes ; d’autres sont pavés d’étincelants carreaux dorés. L’ancien savoir-faire architectural et décoratif chinois est exposé ici sous ses plus beaux atours. L’architecte Liang Sicheng a un jour comparé, à raison, l’Axe central de Beijing à un joli morceau de musique à la fois rythmé et poétique, pianotant sur toute la gamme de notes avec des silences bien placés, pour faire ressortir la quintessence de l’art architectural. 

Un vecteur de l’héritage confucéen 

Lorsque l’on examine de plus près la planification et la conception de l’ancienne ville de Beijing, notamment les spécifications, la hiérarchie, l’ordre et même l’agencement des bâtiments, une question s’impose, à savoir : ces caractéristiques seraient-elles en fait au reflet des concepts de « l’homme entre ciel et terre » et du « respect des ancêtres » dans l’ancienne étiquette confucéenne chinoise ? La Salle de la suprême harmonie et le Temple des ancêtres impériaux ont été conçus selon les normes les plus élevées des dogmes confucéens. Les terrasses dominant l’horizon et les marches de jade, les toits en croupe à double avant-toits, leur largeur de face, la profondeur, la forme des toits et même la couleur des émaux… Tous ces éléments s’alignent sur un système confucéen poussé, pour souligner la majesté et l’autorité du pouvoir impérial. 

Départ du semi-marathon de Beijing 2021 sur la place Tian’anmen, le 24 avril 2021

À l’est et à l’ouest de l’Axe central de Beijing se trouvent le Temple des ancêtres impériaux et l’Autel de la terre et du grain. Le premier est un lieu sacrificiel pour le culte des ancêtres ; le second est le lieu rituel pour prier le beau temps et de bonnes récoltes. Conformément à la théorie du yin et du yang, les autels dits yuanqiu (rond) et fangqiu (carré) où l’empereur vénérait respectivement le Ciel et la Terre, sont disposés l’un l’autre aux extrémités sud et nord de l’Axe central de Beijing. Au vu de la tradition de la civilisation agricole, il existait aussi des autels où l’empereur priait pour les bonnes récoltes et où l’impératrice priait pour la sériciculture, dans l’initiative de montrer l’exemple et d’encourager le développement agricole. On peut alors s’imaginer comment était la vie en ces temps si anciens : dans la capitale impériale placée sous de bons auspices, l’empereur appelait les fonctionnaires civils et militaires de tous rangs à sortir du palais pour fréquenter les autels, faire des offrandes au Ciel et à la Terre, et déployer les politiques. Ainsi, l’Axe central de Beijing constitue en quelque sorte la « voie sacrée » pour gouverner le pays, faire des sacrifices au dieu du Ciel et vénérer les ancêtres conformément à l’étiquette confucéenne. 

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Source:french.china.org.cn