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Un patrimoine au charme oriental au cœur de la ville

French.china.org.cn | Mis à jour le 12. 08. 2022 | Mots clés : Axe central de Beijing


La partie nord de l’Axe central de Beijing au coucher du soleil, le 15 mai 2022

L’Axe central de Beijing désigne une ligne traversant la capitale en son centre, qui part de Yongdingmen (porte d’entrée des remparts qui entouraient la vieille ville) et s’étend vers le nord en passant par Zhengyangmen, la place Tian’anmen, la Cité interdite, le parc Jingshan, jusqu’aux Tours de la cloche et du tambour. Il englobe également le Temple des ancêtres impériaux et l’Autel de la terre et du grain situés devant la Cité interdite, respectivement à gauche et à droite selon la disposition traditionnelle, ainsi que le Temple du ciel et l’Autel de l’agriculture installés aux deux extrémités sud de l’axe. S’étirant sur une longueur de 7,8 km, cet Axe central de Beijing sept fois centenaire équivaut à un concentré de procédés d’urbanisme et d’art architectural classiques, révélateurs de l’excellence qu’avait déjà atteinte la Chine antique dans ces domaines. Parallèlement, il s’agit d’un ensemble urbain qui transmet par essence les anciens usages confucéens en vigueur en Chine. 

L’Administration d’État du patrimoine culturel et le gouvernement municipal de Beijing ont déposé la candidature de l’Axe central de Beijing à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Et si cette candidature venait à être validée, l’Axe central de Beijing deviendra à coup sûr un site du patrimoine mondial d’une valeur exceptionnelle aux yeux de l’humanité. 

Un modèle classique oriental dans l’histoire de l’urbanisme mondial 

Le modèle traditionnel d’urbanisme dans la Chine ancienne est tiré du Registre des métiers, inclus dans le classique Rites des Zhou. La disposition selon un axe central a commencé à se dessiner avec les villes de Yecheng et Luoyang sous la dynastie des Han (202 av. J.-C.–220) ; puis, sous les dynasties des Sui et des Tang, la ville de Chang’an a commencé à former un schéma urbain suivant une conception carrée, avec un axe symétrique passant au milieu ; enfin, la ville de Beijing (capitale sous les dynasties des Yuan, Ming et Qing 1271–1912) est devenue la meilleure illustration de l’urbanisme classique chinois. 

L’avenue piétonne de Qianmen sur l’Axe central de Beijing, le 4 mars 2022

Beijing s’est développée avec la Cité interdite en son centre, traversée par un axe central allant de Yongdingmen au sud, en passant par la Salle de la suprême harmonie, jusqu’aux Tours de la cloche et du tambour marquant les extrémités nord de la vieille ville. Ainsi, c’est une ligne de repère pour la planification urbaine de la capitale qui a été tracée. Dans le même temps, la répartition est-ouest des bâtiments devant les remparts selon le type zuozuyoushe a vu le jour. Un archétype d’urbanisme profondément influencé par la pensée confucéenne s’est formé. À titre d’exemple, selon les classiques confucéens, le Temple du ciel est situé au sud-est du méridien nord-sud. Cette idée de bâtir les villes autour d’un axe central nord-sud a longtemps perduré et exercé une influence considérable, puisqu’elle s’est propagée jusque dans la péninsule coréenne, au Japon et au Viet Nam. Cela a donné lieu à un modèle classique oriental en matière de conception et planification urbaines des cités antiques du monde. 

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Source:french.china.org.cn