L’Institut Confucius de Genève répond à l’intérêt accru des Suisses pour la Chine

L'Institut Confucius à l'Université de Genève, un projet gagnant-gagnant

Basile Zimmermann, directeur suisse de l’Institut Confucius de l'Université de Genève, a déclaré que la création de l'institut est un projet gagnant-gagnant. D'une part, cela répond à un besoin urgent né d’une nouvelle soif de compréhension de la situation économique et politique en Chine de la part de nombreux Suisses. D’autre part, la Chine souhaite être mieux comprise par le monde, afin d’éviter les malentendus causés par un manque de connaissances.

M. Zimmermann rappelle que la Chine s’est développée à un rythme extraordinaire au cours des dernières décennies, ce qui se reflète aujourd’hui non seulement dans sa force économique, mais aussi dans le progrès scientifique et technologique et dans le développement académique. Il explique que durant ses visites de travail dans de grandes universités chinoises, il a remarqué que de nombreux enseignants étaient engagés dans des recherches académiques pointues, et que le niveau des enseignants de l’Université Tsinghua et de l’Université de Pékin dépassait celui de nombreuses universités européennes. « Je peux dire sans hésitation que l'avenir de la science est en Chine », a-t-il déclaré durant notre interview. Malgré le développement incroyable de la Chine, la Suisse compte peu de gens qui comprennent vraiment le pays, ce qui est regrettable, a-t-il ajouté. Il est donc nécessaire de renforcer les échanges académiques et culturels entre les deux pays.

Selon Wang Xiaolu, directrice chinoise de l'Institut Confucius de l'Université de Genève, beaucoup de gens en Occident voient la Chine de manière contradictoire. D'une part, ils admirent son développement rapide et ses réalisations remarquables, mais ils n'ont pas une compréhension profonde de la culture traditionnelle chinoise, qui est fort différente de la culture occidentale. Toutefois, les jeunes sont plus ouverts et plus tolérants, et plus disposés à comprendre la Chine, en particulier la Chine contemporaine. Elle est très heureuse de constater ce changement, et elle espère pouvoir aiderces individus à mieux saisir la culture et la société chinoises grâce à l'Institut Confucius.