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Familles franco-chinoises : unies par des problématiques communes

French.china.org.cn | Mis à jour le 02. 12. 2014 | Mots clés : AFFC,France,Chine

Crédit photos : Association des familles franco-chinoises de Pékin

 

Le mariage mixte, richesse ou inconvénient ?

Hormis ces questions qui poussent les couples à faire appel à l'association, nous avons demandé à nos interviewés si les couples franco-chinois rencontraient parfois de véritables difficultés liées à la mixité.

Naturellement, il existe des problèmes d'ordre culturel, a répondu Gilles. « Par exemple, le conjoint chinois a tendance à moins communiquer et à "faire l'autruche". On peut se retrouver avec des décalages ». Une grande différence réside notamment dans le fait que les Français sont attachés à l'égalité homme-femme dans le couple, alors que les Chinois répartissent les tâches de façon plus traditionnelle : les pères s'occupent peu des enfants, la femme fait la cuisine... Et puis, à la base, leurs visions du mariage diffèrent déjà, car en France, on se marie par amour, tandis qu'en Chine, il s'agit plus d'un « partenariat ». « On met ses forces en commun pour avoir la bonne position sociale, la bonne situation financière, on fait un enfant pour faire plaisir aux grands-parents. Cela a un impact sous-jacent dans la manière dont chacun voit le couple », selon Gilles. Bien sûr, tous les couples ne sont pas confrontés à ces divergences, et elles ne sont pas non plus forcément problématiques. En fait, elles pourraient même être un atout de cette forme d'union, si l'on en croit les statistiques : seuls 20 % des couples franco-chinois sont de type femme française - homme chinois, or justement, « les femmes françaises seraient un peu trop indépendantes au goût des Chinois, tandis que les femmes chinoises mariés à des Occidentaux apprécient peut-être la plus grande liberté que cette relation leur offre », a supposé M. Crofils.

Quant à la barrière de la langue, Gilles et Vassilia sont formels : ce n'est pas un problème. « On trouve toujours à communiquer quand on a le désir de communiquer. Cela peut restreindre les possibilités au début mais pas après 10 ans. Dans un couple, on a du temps », estiment-ils. Toutefois, si le couple a un enfant, il faut que chacun des conjoints lui parle dans sa langue maternelle. « Sinon, l'enfant fera une bouillie de plusieurs langues et n'en parlera aucune correctement », met en garde Vassilia, qui s'est beaucoup intéressée à la construction linguistique de l'enfant.

Pour les enfants, la mixité est un avantage certain. « Ils sont la génération de demain », a plaisanté Gilles. Le père est très fier de sa fille, et de sa façon de définir sa double identité culturelle : « je suis une Française qui parle très bien chinois », a-t-elle décidé. Vassilia, qui est aussi maman, insiste sur l'importance des mots. « Ils sont 100 % chinois et 100 % français, ce n'est pas moitié-moitié. Nos enfants ne doivent pas voir cette mixité comme une tare ».

En tant que porte-paroles des familles franco-chinoises, Gilles et Vassilia ont tout de même des vœux administratifs. Ils souhaiteraient notamment que la loi chinoise autorise les couples mixtes à avoir deux enfants. Actuellement, le deuxième enfant ne peut pas avoir de hukou (livret d'enregistrement des ménages), ce qui l'empêche d'accéder aux écoles chinoises. Fondamentalement, les familles franco-chinoises aimeraient que la loi chinoise reconnaisse la double nationalité. Cela permettrait, entre autres, aux enfants de nationalité française de résider en Chine sans visa.

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Source: french.china.org.cn

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