[A A] |
Il était une fois...
Si l'amour donne des ailes, quelles barrières peuvent lui résister ? Il est des couples qui pour s'aimer enjambent gracieusement les fossés, et c'est le cas de celui-ci. Raphaël et Jingruo (ou Caroline, de son prénom français) se sont rencontrés il y a trois ans et demi à Paris, deux semaines seulement après l'arrivée dans la capitale de l'étudiante de 27 ans originaire de Shenyang, ville industrielle du nord-est de la Chine. Un début de romance comme dans les films, ou comme dans les rêves de tant d'amies chinoises de Caroline espérant trouver l'amour en France, pays romantique par excellence.
Plus qu'une histoire d'amour, c'est même un conte de fée qui a commencé pour Jingruo, lorsque la jeune fille a emménagé dans une chambre mansardée à deux pas de l'avenue des Champs-Elysées. Notre Cendrillon aux cheveux d'ébène a, pendant une année, travaillé comme jeune fille au pair dans une famille bourgeoise du 8e arrondissement. Apprendre les rudiments du chinois aux enfants, les emmener à l'école, les faire dîner parfois... Jingruo, qui s'exprimait déjà avec aisance en anglais et connaissait les rudiments du français, n'a eu de mal à s'adapter ni à sa nouvelle vie, ni à son rôle de baby-sitter, et le soir dans sa chambre, elle surfait sur Badoo.com, un site de rencontre très en vogue qu'une amie lui avait recommandé.
Deux linguistes, deux diplomates
C'est ainsi qu'elle a rencontré Raphaël, Parisien polyglotte maîtrisant en plus de son français maternel l'anglais, le japonais, le chinois et l'espagnol. Lorsque les deux se rencontrent, ils ont déjà pas moins de trois langues en commun, mais très vite une quatrième s'immisce entre eux : celle de l'amour. Et depuis ils roucoulent, dans leur appartement parisien où ils ont emménagé l'année dernière, ou à travers la France et l'Europe qu'ils partent découvrir lors des vacances scolaires de Jingruo, qui étudie désormais à l'Inalco (Institut des langues orientales). Quant à Raphaël, qui est de six ans son aîné, il vient de fonder dans la capitale sa propre entreprise d'importation de produits japonais.
La complicité est palpable dans le couple franco-chinois. Parmi les nombreux points communs de Raphaël et Jingruo, il y a sans aucun doute un don pour la communication. Raphaël a l'humour facétieux, il taquine tendrement sa moitié, et s'amuse de leurs désaccords. Jingruo ironise aussi, et prend parfois un air faussement irrité avant de le sermonner avec des mots délicats, qu'elle choisit avec soin dans une langue qu'elle n'a apprise que deux ans. La tendresse et la tolérance des deux créent une harmonie qui tend à faire oublier qu'ils ont grandi à des milliers de kilomètres l'un de l'autre, baignés dans des cultures tout aussi éloignées, et qu'avant de naviguer sur un long fleuve tranquille, ils ont dû construire une barque solide, et rassurer quelques sceptiques...
Source: french.china.org.cn |
|
||