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Familles franco-chinoises : unies par des problématiques communes

French.china.org.cn | Mis à jour le 02. 12. 2014 | Mots clés : AFFC,France,Chine

Crédit photos : Association des familles franco-chinoises de Pékin

Par Anne-Sophie Bady

L'Association des familles franco-chinoises de Pékin (AFFC) est une association loi 1901 créée en 2011 pour répondre aux mêmes objectifs que celle de Shanghai, fondée trois ans plus tôt : réunir, informer et représenter ces couples mixtes. Aujourd'hui, elle compte environ 200 familles et une cinquantaine de membres actifs, qu'elle réunit lors d'activités mensuelles et de conférences sur des sujets variés (nationalité, éducation, bilinguisme…).

China.org.cn a rencontré la présidente de l'association, Vassilia Pirierros, et l'un des membres de son bureau, Gilles Crofils. Ils nous ont présenté les problématiques qui se posent le plus souvent à ces familles, tout en défaisant certaines idées-reçues. Non, au 21e siècle, le couple franco-chinois n'est pas une union originale où s'entrechoquent deux cultures que tout oppose. Avant de circuler, voyons tout de même ce qu'il y a à voir...

Des profils variés, mais des questions communes

Qu'est-ce qu'une famille franco-chinoise ? Mme Pirierros tient d'abord à nous expliquer qu'il s'agit d'un couple, avec ou sans enfant, « dont l'un des deux est de nationalité française et l'un des deux est de culture chinoise ». Une définition importante, car elle permet par notamment d'inclure des conjoints qui, bien que naturalisés français, se sentent toujours de culture chinoise. Or, l'association vise à unir des personnes ayant les mêmes problématiques, et l'élément culturel y joue un rôle majeur.

Ces couples sont unis par les questions qu'ils se posent, mais ne se ressemblent pas pour autant. Vassilia et Gilles ont bien insisté sur ce point : « il n'existe pas de sociologie commune, pas de stéréotype », a affirmé Vassilia. On imagine souvent que le couple franco-chinois, c'est un vieux Français avec une jeune chinoise qui vivent à Sanlitun (historiquement connu comme le quartier des ambassades et des Occidentaux). Mais dans la réalité, les situations sont très variées : les familles sont plus ou moins mobiles, ont des niveaux de vie différents et habitent aux quatre coins de la ville. Côté chiffres, sur environ 300 familles franco-chinoises dans la capitale, 80 % sont du type homme français - femme chinoise. En outre, 20 % des Français enregistrés au consulat sont des familles mixtes, et 30% des élèves du lycée français de Beijing sont des enfants sino-français. « Mais entre les enfants qui vont à l'école chinoise, ceux qui vont au lycée français, ceux qui retournent en France une fois adulte... les profils sont très variés », a souligné Vassilia. Beijing accueillant de plus en plus de Français chaque année, l'association constate également une démographie des unions mixtes clairement croissante.

Qu'est-ce qui réunit ces couples ? « Ils ont des problématiques communes », explique Mme Pirierros. Souvent, ce sont des couples jeunes qui se tournent vers l'association. Parfois pour nouer des liens avec d'autres familles, s'ils sont fraîchement arrivés dans le pays, ou bien pour trouver des réponses à leurs questions sur la nationalité, sur l'éducation de leurs enfants. D'autres couples, plus âgés, s'inquiètent de leur protection sociale. L'une des grandes préoccupations des parents est également de savoir comment transmettre au mieux leurs deux cultures à leurs enfants. Quelle langue parler ? Où scolariser l'enfant ? Quelle nationalité faut-il préférer ? Grâce aux événements organisés par l'AFFC, les parents peuvent échanger leurs expériences, mais aussi recevoir les avis de spécialistes. Les enfants ne sont pas en reste, car les activités leurs sont souvent destinées, comme celles de Noël et de Pâques. « Toutes les familles n'éprouvent pas le besoin de se rassembler, surtout si elles sont déjà ici depuis un ou deux ans », explique Vassilia. Mais parfois, cela peut être très positif, comme l'a constaté Gilles : « ma fille a fait son primaire en France. Elle n'était pas très à l'aise avec le fait d'être la chinoise de l'école. Ici, elle a pu voir qu'elle n'était pas la seule. »

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Source: french.china.org.cn

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