[A A] |
À l'occasion du 50e anniversaire des relations diplomatiques franco-chinoises, cinquante artistes des deux pays recyclent 200 tonnes du pont Gustave Eiffel de Bayonne pour créer un parc artistique dans le Guangdong.
Cette zone de 200 000 mètres carrés est parrainée conjointement par l'Institut français de Chine et la Société chinoise des échanges culturels avec l'étranger. Elle sera située à Shunde, dans la province méridionale du Guangdong, où elle formera la plus grande plateforme d'échanges culturels internationaux de la région.
Dans cet espace ouvert, les artistes créeront des sculptures, portraits, installations, peintures à l'huile et à l'encre, afin d'unir les pensées artistiques chinoises et occidentales en un même lieu, tout en s'intégrant à la vie publique en donnant aux gens un espace infini de réflexion et d'imagination.
Le commissaire d'exposition est l'artiste français Alain Avila, qui sera aidé dans cette mission par Lu Mingjun, Fu Xiaodong et Hu Bin. Parmi les artistes chinois participant au projet, on peut citer Sui Jianguo, Zhan Wang, Wang Du, Lin Yilin, Xu Tan et Liang Shuo. Du côté français, Marc Gerenton, Philippe Berry, Guillaume Couffignal, Quentin Garel, Bruno Durieux et François Weil participeront. Tous sont des artistes dynamiques exceptionnels de la création contemporaine.
L'origine du parc franco-chinois est liée au pont Eiffel, bâti en 1862 dans la ville de Bayonne. Cette structure n'a pas connu la même renommée universelle que la tour éponyme du même architecte, mais elle était la plus célèbre attraction de la ville du sud de la France. 150 ans plus tard, le pont a été démoli.
Le fondateur et directeur artistique du projet, Fan Zhe, a voulu saisir cette occasion historique pour la création artistique. Alors que la structure du pont était destinée à être fondue, il a chargé une équipe d'en récupérer 200 tonnes et de les expédier en Chine, afin de créer un parc artistique.
Après deux ans de préparatifs, le P'Art sino-français sera achevé cette année, et les artistes des deux pays se succèderont en résidence dans le Guangdong pour apporter leur pierre à l'édifice. Deux œuvres en particulier remontent à l'origine de la culture franco-chinoise. Le projet P'Art est similaire à un laboratoire où sont brassés différents éléments. En plus d'explorer la relation entre la culture régionale et l'art contemporain, les organisateurs espèrent surtout en faire une plateforme de discussions sur les formes et les idées artistiques dans toute la Chine. Elle devrait inviter à analyser les questions de l'art contemporain à travers la perception des artistes et à leur angle visuel unique. Et bien sûr, à exposer l'art contemporain chinois de manière complète et concentrée en Occident, et plus particulièrement dans le monde francophone.
Le parc artistique franco-chinois, qui est un dialogue à la fois classique et contemporain, est avant tout un dialogue entre l'art et les gens, en intégrant ingénieusement des œuvres d'art publiques comme des sculptures en plein air et des installations botaniques à la vie quotidienne. Ce projet lancé pour célébrer le 50e anniversaire des relations diplomatiques sino-françaises sera la plus grande plateforme publique d'échanges artistiques dans le sud de la Chine, grâce à la participation d'artistes des deux pays. Elle présentera à la Chine l'art public international, en associant les meilleurs artistes et le dynamisme industriel et productif du Guangdong. Ceci est l'objectif du P'Art pour le futur : penser le monde à travers l'art, préparer le futur grâce à l'histoire et initier une réflexion sur les échanges artistiques sino-français.
Source: french.china.org.cn |
|
||