Duanmu Mei : les échanges académiques entre la Chine et la France

Par : Yann |  Mots clés : Duanmu Mei, culture, 50e, sino-français
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-06-2014

Duanmu Mei lors d'un salon du livre sur les sciences sociales, organisé à Paris au mois de février 2010. (PHOTOS FOURNIES PAR DUANMU MEI)

Duanmu Mei a repris le flambeau tenu par son père en consacrant sa vie à l'étude de l'histoire de France. Son œuvre, toujours en cours, a été justement reconnue par la France.

Duanmu Mei affiche l'image typique d'une intellectuelle, posée et modeste malgré de nombreux titres honorifiques, tels que présidente de la Société chinoise d'étude de l'histoire de France et chercheuse à l'Institut des recherches sur l'histoire du monde relevant de l'Académie des sciences sociales de Chine. Elle n'est pas très à l'aise face aux médias mais accepte toujours avec plaisir les interviews portant sur la Société chinoise d'étude de l'histoire de France car elle espère que l'établissement et le travail qu'il effectue soient connus par davantage de personnes.

En 2011, Duanmu Mei s'est vue décerner le grade d'Officier de l'Ordre National du Mérite par le président français. Cette distinction est destinée aux Français ou étrangers contribuant aux sciences dans divers domaines. Elle considère cela non seulement comme un honneur personnel, mais aussi comme une récompense aux efforts de ses collègues en matière de diffusion de la culture et de l'histoire de l'Hexagone.

Passé et présent

Avant la création de la Société en 1979, il y a eu quantité de précurseurs chinois spécialistes de l'histoire de France, dont Shen Lianzhi (1904-1992), docteur en humanisme à l'université de Lyon, qui est allé étudier en France en 1926 et qui faisait des recherches sur l'histoire de l'Occident, l'histoire de France et l'histoire de la culture française ; Wang Yangchong (1907-2008), docteur en lettres à l'université de Paris, qui est allé étudier en France en 1937 ; Zhang Zhilian (1918-2008), professeur à l'université de Beijing ; Qi Youlie (1913-1997), professeur à l'université normale de Harbin ; ainsi que Duanmu Zheng, le père de Duanmu Mei. Ces personnages remarquables ont fait partie des fondateurs de la Société chinoise d'études de l'histoire de France.

À la suite de sa fondation en 1979, 42 chercheurs venant de 20 établissements d'échelon national ont participé à la première conférence annuelle. De 1979 à 1999, les résultats des recherches réalisées par les adhérents de la Société ont dépassé les 10 millions de caractères. « Pour la commémoration du 200e anniversaire de la Révolution française, une dizaine de livres ont été publiés. De plus, la Société a organisé des colloques d'importance à ce sujet », nous relate Mme Duanmu.

Depuis sa prise de fonction comme présidente de la Société en 2003, Duanmu Mei a toujours respecté le principe du renforcement des échanges internationaux et de la promotion de la formation des jeunes. « Il y a aujourd'hui de nombreux établissements en Chine spécialisés dans les recherches sur l'histoire de France. Les jeunes ont l'occasion de continuer leurs études à l'étranger et d'avoir accès aux données les plus récentes et les plus directes. Je suis optimiste quant aux perspectives pour les recherches sur l'histoire de France », dit-elle.

Actuellement, le nombre des adhérents dépasse les 200 personnes. Elles viennent de différentes universités et établissements des quatre coins du pays. Afin de stimuler les recherches sur l'histoire de France et pour que les étudiants qui n'ont pas pu faire d'études à l'étranger puissent avoir accès aux derniers résultats de recherche, la Société a mis sur pied en 2004, avec la Maison des sciences de l'homme de Paris, l'université de Paris I, l'université normale de Chine de l'Est et l'université du Zhejiang, un séminaire de cinq jours sur l'histoire et la culture de la France et de l'Europe. En 2008, l'université de Fribourg (Suisse) y a participé. Aujourd'hui, dix éditions ont été organisées avec succès. Les principaux thèmes abordés durant le séminaire concernent la Révolution française, la politique et la vie sociale en France après la Seconde Guerre mondiale, les relations internationales, ainsi que la Chine et l'Europe dans l'histoire mondiale. La 11e édition du séminaire se tiendra au mois de septembre prochain, et le thème sera lié aux activités commémoratives dans l'histoire mondiale, dont les relations sino-françaises depuis l'établissement des relations diplomatiques il y 50 ans, le centenaire de la Première Guerre mondiale, et le bicentenaire de la création de la chaire de sinologie au Collège de France.

« Nous invitons des historiens émérites à donner des conférences aux participants du séminaire, dit Duanmu Mei. Bien que toutes les conférences soient gratuites, de plus en plus de professeurs français et suisses sont heureux d'accepter nos invitations. En 2004, lors de notre premier séminaire, il n'y avait que 4 professeurs invités. Mais l'année dernière, pour notre 10e édition, le nombre avait triplé. »

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