China.org.cn : Combien de temps le tournage du film a-t-il nécessité ?
J.C. : Le tournage d'Océans a duré 4 ans et demi, mais avec plusieurs équipes. S'il fallait mettre toutes les équipes bout à bout, cela représenterait 15 ans.
China.org.cn : Avez-vous rencontré des difficultés ? Comment étaient réparties les tâches entre M. Perrin et vous ?
J.C. : Avec Jacques Perrin, nous avons l'habitude de travailler depuis maintenant 12 ans ensemble. On a fait d'autres films aussi en Imax, dans des formats spéciaux, des films aussi pour la télévision. Nous n'avons pas une répartition des tâches préalable. On avance ensemble dans le film et chacun fait les choses sans règle préétablie. Pour Océans, nous avons travaillé ensemble en permanence sur le scénario. Il y avait entre nous une vraie réflexion qui a pris beaucoup de temps pour savoir quelle direction prendre pour ce film. Et puis nous avons réalisé ensemble l'intégralité du montage. Mais comme il est aussi le producteur du film, ce qui est extrêmement lourd et cher, il était moins disponible que moi pour avoir la chance d'aller sur tous les tournages dans le monde. Donc, je suis davantage allé sur les tournages, mais nous avons vu et monté toutes les images ensemble, et c'est un film qu'on a fait ensemble.
Des difficultés ? En mer, je crois qu'il n'y a rien d'autre que des difficultés. Rien n'est simple. Il a fallu commencer par inventer les caissons sous-marins qui n'existaient pas pour le type d'image que l'on souhaitait faire pour le grand écran. Il a fallu créer les outils pour aller vite, ça a pris beaucoup de temps. Voilà les difficultés techniques pour la fabrication.
Quant aux difficultés lors des tournages, on a des rendez-vous avec la nature qui sont très précis, mais très courts. Et l'on peut être parfois aux mauvais moments ou aux mauvais endroits. Ce sont les vraies difficultés. Le plus difficile pour nous fut le tournage en Arctique. La première année que nous y sommes allés, la glace avait fondu plus vite que prévu. Donc quand les animaux que l'on attendait sont arrivés, l'eau était trouble. La visibilité était très faible. Nous avions entrepris une expédition extrêmement difficile dans les glaces, très au Nord, en prévision d'un moment très court, et ça n'a pas marché. Il a fallu y retourner l'année suivante. Ce qui est difficile c'est qu'il faut être là au bon moment, mais il faut aussi que les conditions nous permettent de faire les images.
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