Les participants à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique ont adopté la Déclaration de Kunming, alors que les réunions de haut niveau tenues sur deux jours dans le cadre de la 15e réunion de la conférence des parties à la convention (COP 15) se sont conclues mercredi.

La COP 15, le plus grand rassemblement des Nations Unies sur la biodiversité depuis une décennie, est chargée d'élaborer le cadre mondial de la biodiversité pour l'après-2020 et d'identifier de nouveaux objectifs de protection jusqu'en 2030.

L'événement, tenu à Kunming, dans la province chinoise du Yunnan (sud-ouest), se déroule jusqu'à vendredi puis reprendra au premier semestre de l'année prochaine.

Mettant en avant les préoccupations causées par le fait que la perte continue de biodiversité compromet la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies et d'autres cibles et objectifs internationaux, la déclaration indique : « Nous déclarons que mettre la biodiversité sur la voie du rétablissement est un défi déterminant de cette décennie ».

Le document prend note des appels lancés par de nombreux pays pour protéger et conserver 30% des zones terrestres et maritimes d'ici 2030 grâce à des systèmes bien connectés de zones protégées et à d'autres mesures de conservation efficaces par zone.

La déclaration a également pris une série d'engagements sur la conservation de la biodiversité, tels qu’« assurer le développement, l'adoption et la mise en œuvre d'un cadre mondial efficace pour la biodiversité pour l'après-2020 ».

Le cadre devrait inclure la fourniture des moyens de mise en œuvre nécessaires ainsi que des mécanismes appropriés de suivi, de rapport et d'examen pour inverser la perte actuelle de biodiversité et garantir que la biodiversité soit mise sur la voie du rétablissement d'ici 2030 au plus tard, indique le document.

Les pays se sont également engagés à travailler pour continuer à promouvoir l'intégration, ou « la normalisation » de la conservation et de l'utilisation durable de la biodiversité dans la prise de décision.

Des efforts seront déployés pour « réformer les structures d'incitation, en éliminant, en supprimant ou en réformant les subventions et autres incitations nuisibles à la biodiversité ».

Un autre engagement inclus dans la déclaration est d'augmenter le soutien financier, technologique et de renforcement des capacités aux pays en développement nécessaire à la mise en œuvre du cadre.

Dimitri de Boer, représentant en chef pour la Chine de ClientEarth, une organisation caritative de droit environnemental, a déclaré que l'objectif principal de la déclaration était de réaffirmer l'engagement politique mondial à lutter contre la crise de la biodiversité et à parvenir à un accord sur le cadre mondial de la biodiversité post-2020. 

« Peut-être encore plus important, la déclaration fournit un engagement politique fort entre toutes les parties pour continuer à intensifier l'action maintenant, sans attendre l'adoption du cadre post-2020 », a-t-il souligné.