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Conférence de presse donnée par le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi sur la politique étrangère et les relations extérieures de la Chine

French.china.org.cn | Mis à jour le 08. 03. 2021 | Mots clés : Wang Yi,relations extérieures,politique étrangère,APN

CGTN : Cette année marque le 50e anniversaire du rétablissement de la République populaire de Chine dans son siège légitime à l'ONU. Quels sont vos commentaires là-dessus ? Beaucoup de pays souhaitent voir une réforme des Nations Unies. Qu'en pense la Chine ?

Wang Yi : Il y a 50 ans, la 26e session de l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution rétablissant la République populaire de Chine dans son siège légitime à l'ONU. En ce jour, dans la salle retentissant d'applaudissements nourris, nos frères d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine étaient nombreux à ovationner et à s'embrasser. Les représentants de 57 pays sont montés sur la tribune pour nous féliciter. Depuis ce moment historique, un grand pays peuplé de près d'un quart de la population mondiale a rejoint la famille des Nations Unies, et l'ONU est devenue une véritable organisation universelle. Désormais, un nouvel acteur majeur crédible et fiable a participé à la cause de la paix et du développement du monde : la République populaire de Chine.

Au cours des 50 ans écoulés, la Chine a défendu fermement le système international centré sur les Nations Unies et l'ordre international fondé sur le droit international. Elle a adhéré à presque toutes les organisations internationales intergouvernementales et à plus de 500 conventions internationales. Elle est devenue le deuxième contributeur financier des opérations onusiennes de maintien de la paix et le plus grand fournisseur de troupes à ces opérations parmi les membres permanents du Conseil de Sécurité. La Chine défend depuis toujours l'équité et la justice ainsi que l'égalité entre pays de tailles différentes. Sa voix aux Nations Unies appartient toujours aux pays en développement.

Dans une situation internationale en mutation profonde, la communauté internationale souhaite voir les Nations Unies évoluer avec le temps et se perfectionner sans cesse à travers des réformes. La Chine est d'avis que quelles que soient l'évolution de la situation et les pistes de réforme, il est impératif de respecter les principes suivants :

Premièrement, rester fidèle aux buts et principes de la Charte des Nations Unies. La Charte a défini les normes fondamentales régissant les échanges interétatiques et le règlement des conflits. Toute violation de la Charte est une atteinte à la paix et à la stabilité mondiales.

Deuxièmement, défendre le rôle central de l'ONU dans le système international. L'ONU est l'organisation internationale la plus universelle, la plus représentative et dotée de la plus haute autorité dans le monde. Son rôle ne doit qu'être renforcé et non affaibli. Tous les pays sont tenus de défendre consciencieusement l'autorité des Nations Unies.

Troisièmement, observer le principe onusien fondamental de consultations sur un pied d'égalité. Les Nations Unies ne sont pas un club des grands, encore moins un club des riches. Tous les pays sont souverainement égaux. Aucun pays n'a le droit de monopoliser les affaires internationales. Il est nécessaire d'augmenter la représentation et le droit à la parole des pays en développement aux Nations Unies pour mieux refléter la volonté commune de la majorité des pays.

Sur un nouveau point de départ historique, la Chine mettra en œuvre scrupuleusement les initiatives et mesures majeures annoncées par le Président Xi Jinping, prendra une part plus active dans les affaires onusiennes et œuvrera sans cesse à l'idéal de l'ONU de transformer les glaives en hoyaux en vue d'un monde sans guerre.

Agence France-Presse : L'administration Biden a parlé le mois dernier du retour de l'alliance transatlantique. Comment la Chine gérera les relations trilatérales avec l'Europe et les États-Unis ?

Wang Yi : En 2020, le Président Xi Jinping a tenu avec les dirigeants européens trois visioconférences réussies. Les échanges de haut niveau entre les deux parties sont restés intenses. Les deux parties ont renforcé leur confiance mutuelle dans la lutte commune contre la COVID-19 et rehaussé leur coopération en cette année marquant le 45e anniversaire de leurs relations diplomatiques. Elles ont signé l'Accord sur les indications géographiques et conclu les négociations sur l'Accord d'investissement selon le calendrier prévu. Pour la première fois, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l'UE. Face aux crises et défis, les relations sino-européennes se sont avérées résilientes et dynamiques et ont envoyé un message positif au monde.

Le parcours des relations sino-européennes démontre parfaitement que la Chine et l'Europe partagent de larges intérêts communs, que la coopération gagnant-gagnant est l'aspect dominant de leurs relations, que ces deux grandes civilisations peuvent se parler, que la Chine et l'UE ne sont pas des rivaux systémiques, et qu'en coopérant dans l'esprit d'indépendance, elles pourront accomplir de grandes choses. Nous continuerons de soutenir l'intégration européenne et de soutenir une UE unie et forte qui jouera un rôle accru dans les affaires internationales.

Nous sommes d'avis que la Chine et l'UE sont deux forces majeures dans le monde multipolaire. Les relations sino-européennes sont marquées par l'égalité et l'ouverture. Elles ne visent aucune partie tierce, ni ne dépendent d'aucune partie tierce. Nous nous réjouissons de voir l'UE renforcer sans cesse son autonomie stratégique, porter le multilatéralisme et œuvrer à la coordination et à la coopération entre grands pays. Nous entendons travailler ensemble avec l'UE pour relever les défis planétaires, apporter davantage d'énergie positive aux efforts internationaux visant à vaincre la COVID-19, à redresser l'économie et à lutter contre le changement climatique, et fournir plus de stabilité aux relations internationales.

Radio Chine Internationale : La Chine a fourni des vaccins à un grand nombre de pays sous forme de don ou d'exportation. Pourtant, certains accusent la Chine de mener une « diplomatie vaccinale ». Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Wang Yi : Le vaccin est une arme puissante contre le virus et un espoir pour sauver des vies. Il doit être mis au service de l'humanité tout entière.

La Chine est profondément convaincue que les vaccins doivent être un bien public. Nous nous sommes engagés en premier à faire de nos vaccins un bien public mondial et œuvrons à promouvoir l'accessibilité et l'abordabilité des vaccins pour les pays en développement.

La Chine se tient résolument en première ligne de la coopération internationale sur les vaccins. Nous avons mené des coopérations en matière de R&D et de production de vaccins avec plus de dix pays, avec la participation de plus de 100 000 volontaires de plus de 100 nationalités. 17 vaccins chinois sont maintenant dans la phase d'essai clinique et plus de 60 pays ont autorisé l'utilisation de vaccins chinois. La sécurité et l'efficacité des vaccins chinois sont largement reconnues par différents pays. Nous entendons aussi explorer avec les autres pays la faisabilité et les modalités de la reconnaissance mutuelle des certificats de vaccination.

La Chine se tient résolument en première ligne de la distribution équitable des vaccins. Elle a rejoint la facilité COVAX de l'OMS et s'est engagée à fournir dans ce cadre un premier lot de 10 millions de doses pour répondre à l'urgence des pays en développement. La Chine a apporté des dons de vaccins à 69 pays en développement qui en ont un besoin urgent, et en a exporté vers 43 pays. Répondant à l'appel des Nations Unies, nous avons fourni des dons de vaccins aux personnels des opérations de maintien de la paix de différents pays. Nous sommes aussi prêts à coopérer avec le Comité international olympique pour fournir des vaccins aux athlètes qui participeront aux Jeux Olympiques. Nous espérons que les vaccins chinois donneront plus de confiance et d'espoir à la lutte internationale contre le virus.

Jusqu'ici, un grand nombre de vaccins sont disponibles dans le monde. Le choix de vaccin appartient à chaque pays. Tous les vaccins sûrs et fiables sont bons, qu'ils soient chinois ou non. Nous sommes contre le « nationalisme vaccinal » et le « fossé vaccinal », et surtout les tentatives de politiser la coopération sur les vaccins. Nous espérons que tous les pays qui en sont capables feront de leur mieux pour fournir des vaccins aux pays dans le besoin, notamment les pays en développement, pour que les vaccins soient accessibles et abordables pour tous et deviennent de véritables « vaccins du peuple ».

China Arab TV : Comment voyez-vous les relations sino-arabes en 2020 ? Quand se tiendra le sommet sino-arabe ?

Wang Yi : Malgré les impacts de la COVID-19, les relations sino-arabes ont continué de progresser et poursuivi sa dynamique en 2020.

La 9e Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-arabe s'est tenue avec succès. Les deux parties sont convenues d'un commun accord de tenir un sommet sino-arabe. Un nouveau chapitre a ainsi été ouvert dans les annales des relations politiques sino-arabes.

Le Roi de l'Arabie saoudite a été le premier chef d'État étranger à envoyer un message au Président Xi Jinping pour soutenir la lutte chinoise contre la COVID-19. Les Émirats arabes unis ont été le premier pays étranger à accueillir des essais cliniques de phase III d'un vaccin chinois. La réponse solidaire sino-arabe à l'épidémie a montré un nouvel exemple.

L'année dernière, le volume des échanges commerciaux sino-arabes s'est élevé à 240 milliards de dollars américains. La Chine est restée le premier partenaire commercial des pays arabes. Les projets phares sino-arabes dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route » ont repris de manière ordonnée. La coopération sur la 5G, l'intelligence artificielle, l'aérospatiale et d'autres hautes et nouvelles technologies a poursuivi sur sa lancée. La coopération pragmatique sino-arabe a atteint une nouvelle hauteur.

Comme dit un adage arabe, l'amitié est un arbre dont les racines sont la loyauté, et les branches, la sincérité. Nous sommes prêts à travailler en coopération étroite avec les pays arabes pour préparer ensemble le sommet sino-arabe, enrichir le partenariat stratégique sino-arabe de nouvelles dimensions et faire progresser davantage la construction d'une communauté d'avenir partagé sino-arabe.

Agence Xinhua : En 2017, le Président Xi Jinping avait prononcé un discours important sur la mondialisation économique et cette année, il a fait une allocution spéciale au sujet du multilatéralisme au Forum économique mondial. Les deux discours ont été hautement salués par la communauté internationale qui estime que la Chine a joué un rôle d'orientation dans la préservation du multilatéralisme et la participation à la gouvernance mondiale. Qu'en pensez-vous ?

Wang Yi : Les deux discours importants du Président Xi Jinping sont deux déclarations majeures qui interviennent à des moments cruciaux dans l'évolution de l'échiquier international et portent une grande et profonde signification pour le monde.

Il y a quatre ans, en réponse au débat sur le rejet ou non de la mondialisation, le Président Xi Jinping a discerné le cours du monde et émis un message fort du soutien à la mondialisation économique. Quatre ans plus tard, face aux incertitudes sur l'avenir du multilatéralisme, il a éclairé le chemin à suivre en avançant la proposition chinoise de porter le multilatéralisme et de bâtir une communauté d'avenir partagé pour l'humanité. Ses propos importants, qui ont permis de définir le cap pour notre époque et d'apporter des réponses aux questions de notre monde, sont largement salués par la communauté internationale.

Le multilatéralisme a été et sera un choix ferme de la Chine, quelles que soient les circonstances. Pour relever les défis qui se multiplient dans le monde, les pays doivent poursuivre un véritable multilatéralisme. Pour la partie chinoise, le véritable multilatéralisme signifie le respect scrupuleux des buts et principes de la Charte des Nations Unies, la préservation du système international centré sur l'ONU et la promotion de la démocratisation des relations internationales. Il faut poursuivre l'ouverture et l'inclusion et rejeter la fermeture et l'exclusion. Il faut mener les consultations sur un pied d'égalité et rejeter la suprématie sur les autres. Le multilatéralisme est un étendard et non un prétexte, une conviction et non une rhétorique. Un multilatéralisme de « petits cercles » relève de la politique des blocs ; un multilatéralisme qui prône le « moi d'abord » reste dans la mentalité de l'unilatéralisme ; un multilatéralisme « sélectif » n'est pas la bonne option. La Chine espère que tous les membres de la communauté internationale uniront leurs efforts pour éclairer le chemin de l'avenir de l'humanité par le flambeau du multilatéralisme.

Lianhe Zaobao : Beaucoup estiment que l'émergence de la Chine rendra encore plus acharnées les compétitions idéologiques et systémiques entre la Chine et l'Occident, et que les tensions entre la Chine et les pays occidentaux, comme les États-Unis, pourraient plonger le monde dans la division. Qu'en pensez-vous ?

Wang Yi : Notre monde est multicolore. Les progrès de la civilisation humaine ne se réalisent pas à travers une seule voie, ni un seul modèle. Le choix du système doit correspondre aux réalités. Ce n'est pas au pied de s'adapter à la chaussure. Pour savoir si un pays a bien choisi sa voie de développement, il faut voir si cette voie est adaptée à ses conditions nationales. Dénigrer et attaquer les autres systèmes, ou même prétendre à la supériorité, relèvent au fond d'une « hégémonie systémique ».

Depuis l'année dernière, la propagation de la COVID-19 dans le monde nous enseigne une fois encore que l'humanité est une communauté d'avenir partagé. Le monde d'aujourd'hui ne peut supporter les conséquences d'une division, ni ne doit replonger dans des conflits. Nous sommes fermement convaincus que la diversité est une caractéristique du développement de la civilisation humaine, que les différences de systèmes ne doivent pas être un prétexte de l'antagonisme ou de la confrontation. Les échanges et l'inspiration mutuelle favorisent une meilleure connaissance mutuelle et le progrès commun. Dans la culture chinoise, les hommes de vertu doivent rechercher l'harmonie dans la diversité. Dans la culture occidentale, le respect pour les autres est une qualité digne des gentlemen. « Tous les êtres vivent en harmonie sans rivalité, et toutes les voies se poursuivent sans contradiction. » Voilà une philosophie d'inclusion que les Chinois préconisent depuis plus de 2 000 ans. Nous espérons que les pays occidentaux d'aujourd'hui pourront partager cette grandeur d'esprit et cette humilité. Tous les pays doivent coexister dans le respect mutuel et l'inclusion pour prospérer ensemble dans la diversité.

Shenzhen Satellite TV :Cette année marque le 20e anniversaire de l'adhésion de la Chine à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), événement symbolique qui marque l'intégration de la Chine dans le monde et son ouverture sur l'extérieur. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Wang Yi : L'adhésion de la Chine à l'OMC a été un événement important qui a posé un jalon dans le processus d'ouverture de la Chine et de mondialisation économique. De ces vingt dernières années, nous avons tiré des enseignements importants.

Premièrement, il faut poursuivre la politique fondamentale d'ouverture sur l'extérieur. 20 ans après son adhésion à l'OMC, la Chine est devenue la deuxième économie mondiale, le numéro un mondial en termes de commerce de marchandises, et la première destination des investissements étrangers. C'est grâce à l'ouverture que nous avons réalisé les exploits de développement d'aujourd'hui. Et ce sera avec une plus grande ouverture que nous pourrons promouvoir un développement de qualité.

Deuxièmement, il faut poursuivre la vision de la coopération gagnant-gagnant. Au cours des 20 ans écoulés, la contribution annuelle de la Chine à la croissance mondiale a été en moyenne de près de 30%. Le niveau général des tarifs douaniers chinois a considérablement baissé, passant de 15,3% à moins de 7,5%, largement inférieur à 10% qu'elle avait promis lors de son adhésion à l'OMC et à celui des principales économies émergentes. Les importations chinoises de marchandises ont connu une croissance annuelle à deux chiffres en moyenne. Plus d'un million d'entreprises étrangères se sont implantées en Chine. Ces chiffres montrent que l'adhésion de la Chine à l'OMC est bénéfique pour elle-même comme pour le monde entier.

Troisièmement, il faut poursuivre la mondialisation économique qui est la bonne orientation à suivre. L'adhésion de la Chine à l'OMC a donné une forte impulsion à la mondialisation économique et a contribué à l'optimisation des chaînes industrielles mondiales et à une meilleure répartition des ressources dans le monde. Face aux nouveaux problèmes et aux nouveaux défis posés par la mondialisation, au lieu de revenir au protectionnisme, à l'isolement et au découplage, nous devons travailler main dans la main pour faire évoluer la mondialisation dans un sens plus ouvert, plus inclusif, plus équilibré et bénéfique pour tous.

Quatrièmement, il faut préserver le rôle central de l'OMC. L'OMC est la pierre angulaire du commerce international et le pilier de la croissance mondiale. La Chine observe fermement les règles commerciales multilatérales, soutient le rôle de l'OMC, et entend travailler avec toutes les parties pour perfectionner sans cesse le système commercial multilatéral et renforcer l'efficacité et l'autorité de l'OMC.

Kyodo News : L'année dernière, des signes d'amélioration ont été constatés dans les relations entre la Chine et le Japon. Toutefois, une méfiance à l'égard de la Chine augmente au Japon depuis la promulgation de la loi chinoise sur la garde côtière. Quels sont vos commentaires là-dessus ? Une coopération entre les deux pays sur les Jeux Olympiques est-elle possible ?

Wang Yi : Ces dernières années, les dirigeants chinois et japonais ont dégagé un consensus important selon lequel la Chine et le Japon doivent être l'un pour l'autre un partenaire et non une menace. Dans la lutte conjointe contre la COVID-19, il y avait beaucoup d'histoires émouvantes entre les deux peuples, illustration du proverbe « Séparés par des montagnes et océans, nous vivons sous le même ciel. » Le commerce et l'investissement entre les deux pays ont augmenté malgré l'épidémie. Ces progrès démontrent que l'amélioration et le développement des relations sino-japonaises sont dans l'intérêt des deux peuples et contribuent à la paix et à la stabilité dans la région. C'est un résultat chèrement acquis que nous devons préserver.

Pour que les relations sino-japonaises gagnent en maturité et en stabilité, les deux pays doivent garder la détermination pour résister aux incidents de parcours. L'adoption de la Loi sur la garde côtière que vous avez évoquée est un travail législatif courant. Elle ne vise aucun pays spécifique et est en parfaite conformité avec le droit international et les pratiques internationales. En réalité, de nombreux pays dont le Japon avaient adopté des lois et règlements similaires. Gérer les différends maritimes par des consultations amicales et rejeter l'usage de la force et la menace par la force, c'est une position constante du gouvernement chinois et aussi un consensus de longue date entre la Chine et ses voisins.

Sur toutes les questions survenues dans les relations sino-japonaises, les deux pays pourront engager des dialogues et échanges pour renforcer la compréhension et bâtir la confiance mutuelle. Nous souhaitons voir la société japonaise avoir effectivement une perception objective et raisonnable de la Chine, de sorte à consolider la base populaire pour un développement stable sur le long terme des relations sino-japonaises.

La Chine et le Japon accueilleront les JO d'hiver et d'été. Ils peuvent et doivent se soutenir mutuellement pour assurer le succès de ces événements majeurs et en faire une plateforme pour l'approfondissement de l'amitié entre les deux peuples, et une opportunité pour le développement des relations entre les deux pays. Tournons nos regards cet été vers Tokyo et retrouvons-nous l'année prochaine à Beijing.

Global Times : Les États-Unis et certains autres pays occidentaux prétendent que les actions de la Chine au Xinjiang constituent un prétendu « génocide », ce qui a suscité une vive indignation du peuple chinois. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Wang Yi : Quand on parle du « génocide », la plupart d'entre nous pensent aux Indiens d'Amérique du 16e siècle, aux esclaves africains du 19e siècle, aux Juifs du 20e siècle, ainsi qu'aux aborigènes d'Australie qui poursuivent encore leur combat aujourd'hui.

L'allégation du prétendu « génocide » au Xinjiang est extrêmement absurde. Il s'agit d'une rumeur malintentionnée et d'un mensonge pur et simple. Depuis plus de quatre décennies, la population ouïghoure au Xinjiang a doublé, en passant de 5,55 millions à plus de 12 millions. Et depuis plus de 60 ans, l'économie du Xinjiang a été multipliée par plus de 200, et l'espérance de vie de la population a atteint 72 ans contre 30 ans. Beaucoup d'amis étrangers qui se sont rendus dans la région ont découvert une région totalement différente que ce que décrivent certains médias occidentaux. L'écrivain français Maxime Vivas, dans son livre intitulé « Ouïghours, pour en finir avec les fake news », nous raconte un vrai Xinjiang prospère et stable qu'il a découvert pendant ses deux voyages dans la région. Il dit clairement dans son livre que ce sont ceux qui n'ont jamais mis le pied sur le Xinjiang qui fabriquent des fake news et font courir des rumeurs.

Certains politiciens occidentaux préfèrent croire à des mensonges fabriqués par quelques-uns que d'écouter les plus de 25 millions d'habitants multiethniques au Xinjiang. Ils préfèrent assister à la piètre farce montée par quelques forces anti-chinoises que de regarder en face la réalité fondamentale du développement et du progrès du Xinjiang. Tout cela prouve qu'ils ne se soucient pas de la vérité mais s'intéressent à la manipulation politique et cherchent à fabriquer les prétendues questions liées au Xinjiang dans le but de compromettre la sécurité et la stabilité de la région et d'entraver le développement de la Chine.

Nous serons heureux d'accueillir davantage de personnalités étrangères au Xinjiang. Mieux vaut voir que d'entendre. C'est la meilleure façon de démentir les rumeurs.

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Source:Ministère chinois des Affaires étrangères