La Chine prévoit de lancer la sonde Chang'e-5 en 2020 pour ramener des échantillons de lune sur Terre, a annoncé Wu Weiren, concepteur en chef du programme d'exploration lunaire de la Chine.

La fusée Longue Marche-5, le plus grand véhicule de lancement chinois, sera utilisée pour envoyer la sonde dans l'espace, a indiqué M. Wu, également membre de l'Académie chinoise d'ingénierie, lors de la première Assemblée des sciences spatiales de Chine, qui a débuté le 26 octobre à Xiamen, dans la province du Fujian (est de la Chine).

La deuxième fusée Longue Marche-5 a été lancée depuis le Centre de lancement spatial de Wenchang dans la province de Hainan (sud de la Chine) le 2 juillet 2017, mais un dysfonctionnement est survenu moins de six minutes après son décollage. Les ingénieurs spatiaux chinois ont passé plus de deux ans à rechercher la cause de ce dysfonctionnement. Selon M. Wu, la troisième fusée Longue Marche-5 est actuellement transportée vers le centre de lancement spatial de Wenchang pour un nouveau vol.

Le succès de ce vol sera la clé des futures missions spatiales de la Chine, notamment de la sonde Chang'e-5. M. Wu a précisé que la sonde Chang'e-5 comprend un atterrisseur, un orbiteur, un module d’ascension et un module de retour. La clé de la mission sera la collecte d'échantillons lunaires, le décollage de la Lune, le rendez-vous et l'amarrage en orbite lunaire et enfin le retour à grande vitesse dans l'atmosphère terrestre.

Le programme lunaire actuel de la Chine comprend trois phases : mise en orbite, alunissage et retour. Les deux premières phases ont été accomplies et la prochaine étape consistera à lancer la sonde Chang'e-5 pour collecter 2 kg d'échantillons de lune et les ramener sur terre.

La Chine prépare également le plan de la quatrième phase de son programme d'exploration lunaire.

Selon M. Wu, au cours de la quatrième phase du programme, la Chine effectuera une détection scientifique dans la région polaire sud de la Lune en utilisant principalement des robots très intelligents et réalisera une exploration à long terme dans un environnement lunaire complexe. Il estime qu’il pourrait y avoir d'anciens cratères et de l'eau gelée au pôle sud de la lune, ce qui est d'une grande valeur pour la recherche.