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La Chine intégrera des expériences françaises sur la sonde lunaire Chang’e-6

French.china.org.cn | Mis à jour le 27. 03. 2019 | Mots clés : Chang’e-6,sonde lunaire

La Chine et la France se rendront ensemble sur la Lune et au-delà. Les agences spatiales des deux parties ont en effet signé un nouvel accord dans le but de renforcer leur coopération dans les domaines de l'exploration spatiale ce lundi.

A l'occasion de la visite d'Etat en France du président chinois Xi Jinping, les chefs de l'Administration spatiale nationale de Chine (CNSA) et du Centre national d'études spatiales français (CNES) ont signé un accord de coopération spatiale entre les deux pays au palais de l'Elysée à Paris, selon un communiqué de presse du CNES.

La Chine intègrera des expériences françaises à bord de la mission Chang’e-6 pour recueillir des échantillons lunaires en 2023-2024, a indiqué le communiqué de presse. Par ailleurs, les deux agences ont commencé à étudier leur prochaine mission conjointe d’observation de la Terre, axée sur la salinité des océans et l’humidité des sols. En parallèle, les deux nations poursuivent le déploiement du Space Climate Observatory (SCO) afin d’intégrer les données spatiales dans la lutte contre le changement climatique et ses impacts, toujours selon le communiqué. 

En octobre 2018, le satellite océanographique franco-chinois CFOSat, conçu pour observer les interactions entre l’atmosphère et l’océan et plus précisément entre les vents et les vagues, a été lancé depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans la province du Gansu (nord-ouest de la Chine). Les données étalonnées de CFOSat seront ouvertes à la communauté scientifique internationale en mai 2019, a annoncé le CNES.

Jean-Yves Le Gall, président du CNES, s’en est réjoui devant les médias, en marge de la réunion de lundi. « Au-delà du succès de notre satellite commun d’océanographie CFOSat et des projets déjà en développement, SVOM pour l’astronomie des hautes énergies et Cardiospace 2 pour la médecine spatiale, l’accord signé aujourd’hui en présence de nos plus hautes autorités est historique puisque la France va aller sur la Lune avec la Chine ! », a-t-il noté. « Cela témoigne de l’excellence de notre coopération scientifique et technologique et de la confiance qui existe entre nous pour le développement de projets spatiaux ambitieux. »

Malgré les contraintes externes liées à la coopération spatiale avec la Chine, la partie française maintient depuis longtemps une étroite collaboration avec la Chine sur le terrain et a obtenu de nombreux succès dans les domaines du partage de données en orbite spatiale, ainsi que dans la conception et la production de moteurs aéronautiques et de composants clés de satellite, a déclaré Sun Yuming, ministre conseiller pour les sciences et technologies auprès de l'ambassade de Chine en France, a rapporté mardi le journal Science and Technology Daily. Selon lui, les deux parties continueront à promouvoir une coopération approfondie, notamment pour la station spatiale, l'exploration lunaire et de la planète Mars et les sciences spatiales, ainsi que dans la mise en œuvre conjointe de l'Accord de Paris.

« Un grand potentiel de coopération spatiale entre la Chine et la France réside également dans la construction du village lunaire, un programme international toujours en discussion », a déclaré Deng Yulin, membre de l'Académie internationale d'astronautique et professeur à l'Institut des technologies de Beijing, actuellement en déplacement d’étude à Paris. « La Chine et la France se complètent mutuellement dans le domaine de l'exploration spatiale. La Chine possède des atouts importants dans les domaines de l'exploration lunaire et de la construction de sa propre station spatiale, et la France excelle dans le développement de certaines charges utiles de recherche », a-t-il souligné. 

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Source:french.china.org.cn