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La rencontre entre la soie chinoise et la ville de Lyon
Dans la partie intitulée « Le charme régional » de l'exposition, une série de peintures sur des tableaux en porcelaine ont attiré le regard du public. Ces peintures nous font découvrir la culture des mûriers, mais aussi l'élevage des vers à soie, le dévidage et le tissage de la soie par les Chinois, à savoir tout le processus de fabrication de la soie. En effet, il s'agit de tableaux agrémentant les séchoirs de soie dans les ateliers de Lyon il y a des centaines d'années. Ces peintures ont été réalisées par l'artiste français Antoine Vollon.
Depuis des siècles, en tant que capitale française du textile, Lyon maintient une relation étroite avec l'Asie. La Chine est le point de départ de la Route de la Soie, tandis que Lyon en est l'un de ses terminus. Au XVIe siècle, grâce aux encouragements du roi François Ier, le tissage de la soie s'est développé à Lyon. Dès 1665, Louis XIV a commencé à agrémenter son palais de soie fabriquée à Lyon. Sous le règne de Louis XV et Louis XVI, les commerçants et les patrons des ateliers de Lyon ont commencé à fournir de la soie aux familles royales françaises et étrangères. En 1844, le gouvernement français a envoyé une mission commerciale en Chine. La mission française a visité des ateliers de soie dans les provinces du Guangdong, du Jiangsu et du Fujian. Des étoffes de soie et des échantillons rapportés de la Chine ont été exposés à Paris, Lyon et Saint-Étienne.
Les techniques des ouvriers lyonnais se trouvent au premier rang en Europe. Les collections du Musée des tissus et des arts décoratifs de Lyon en sont le témoin. Possédant 2,5 millions d'œuvres, ce musée est l'un des plus connus au monde. Pour montrer la prospérité de l'industrie de la soie d'alors dans la ville de Lyon, la partie française a spécialement sélectionné pour l'exposition 34 objets de soie parmi les collections du Musée de la soie de Lyon. Les tableaux en porcelaine en font partie.
La France et la Chine, pays situés aux deux extrémités opposées du continent eurasiatique, conservent tous deux soigneusement la tradition du tissage, témoignant de la présence de la Route de la Soie et d'un passé glorieux. C'est aussi grâce à ces points communs que les deux pays peuvent aujourd'hui profiter de cette exposition pour admirer les œuvres de l'un et de l'autre et échanger.
Source:french.china.org.cn |