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A Sansha, les garde-frontières de l'île assurent la sécurité de la « Porte Sud » de la Chine

French.china.org.cn | Mis à jour le 08. 02. 2017 | Mots clés : Sansha

 

3, Des garde-frontières arrosent le jardin potager de leur division sur l'île Yongxing, à Sansha.

 

Une pénurie de ressources

Le 26 janvier, quelques jours avant la Fête du Printemps, fut un triste jour pour les jeunes gardiens de Sansha. Alors qu'ils transportaient des caisses de légumes dans une chambre de congélation, ils découvrirent Dian Dian -un petit carlin blanc avec des taches brunes- mort à côté de l'entrée. Il était mort après avoir mordu un rat qui avait été empoisonné.

Les gardes ont alors enterré leur chien à côté de la pièce, versé du sable blanc sur sa tombe pour l'harmoniser avec la couleur de sa fourrure, planté une barre de métal pour marquer l'endroit et ils firent ensuite leurs adieux à leur chien. « Il suivait le régiment pendant le jogging et nous tenait compagnie pendant les patrouilles nocturnes », rappelle Liu Mengxiang, 19 ans, arrivé en 2015.

« A Sansha, tout est important pour nous, d'un chien de compagnie à des légumes verts et à des signaux de téléphone portable clairs. Nous ne prenons rien pour acquis, parce que tout y est rare », a-t-il souligné.

Selon Yang Xiaolong, 33 ans, le directeur adjoint de la division, « la ressource la plus désirée, mais aussi la moins disponible » est le « temps en famille ».

Yang et son épouse, Huang Zili, sont mariés depuis sept ans et ont un fils de cinq ans. Cette année fut la première fois que la famille célébra le Nouvel An chinois ensemble, sa femme et son épouse ayant fait le voyage jusqu'à Sansha depuis leur domicile sur l'île de Hainan.

Yang Xiaolong n'était pas chez lui pour la naissance de son fils, mais il sait que « ce fut une nuit terrifiante ».

Son épouse a ainsi rappelé qu'elle était chez elle seule quand elle a commencé à accoucher prématurément : « J'ai avancé difficilement pas à pas jusqu'à la périphérie de notre village et j'ai rejoint l'hôpital le plus proche sur une motocyclette avant de m'évanouir. Tout au long du chemin, je criais le nom de mon mari pour qu'il m'aide. Quand je suis arrivée à l'hôpital, le médecin était furieux et a maudit mon mari, le traitant d'irresponsable... ». A ces souvenirs, Yang s'exclama alors : « Oh, s'il te plaît, je n'ai pas arrêté de m'excuser depuis », les poussant à éclater de rire tous les deux.

Le travail de Yang Xiaolong signifie que la tâche d'élever leur petit garçon est retombé uniquement sur les épaules de sa femme.

« Je ne peux rentrer chez moi qu'un mois ou deux chaque année », a-t-il dit. « Au cours des cinq dernières années, je n'ai probablement passé que huit mois au maximum avec mon fils, ce n'est donc pas étonnant qu'il ne me reconnaisse pas comme son père », faisant rire son épouse, qui répondit « C'est bon, nous y sommes habitués ! ».

Le 27 janvier, la veille du Nouvel An lunaire, Yang Xiaolong, Huang Zili et trois autres couples ont fait des raviolis pour les gardes. Elle a replié ses raviolis de façon à leur donner la forme de lingots d'or, afin d'encourager les jeunes gardes.

Huang Zili a dit qu'elle voulait ainsi apporter de la chance et une bonne fortune à tout le monde. « Puisque mon mari ne peut pas quitter son poste pour rendre visite à sa famille, je n'avais qu'une solution, faire venir un peu de sa famille jusqu'à lui », a-t-elle conclu.

 

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Source: french.china.org.cn

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