Lorsque le médecin français Jean-Louis Bussière a passé en revue les biens de son père, qui est mort il y a plus de 60 ans, il est tombé sur 3000 photos et un nombre encore plus grand de documents qui racontent l'histoire de la relation de celui-ci avec la Chine. Certaines de ces pièces étaient des dons de personnes dont le médecin a découvert plus tard qu'ils étaient de grands noms de l'histoire chinoise.

Par exemple, Yuan Shikai (1859-1916), un politicien controversé des débuts de la République de Chine jours, et Mei Lanfang (1894-1961), l'artiste légendaire de l'opéra de Pékin, figuraient parmi les célébrités que son père, Jean Augustin Bussiere, a rencontrées.

Bussière père était médecin et en Chine, il a construit un jardin, où beaucoup de Français et de Chinois ont échangé leurs points de vue sur les deux nations.

En 2014, le jeune médecin a visité le jardin Bussière, un endroit centenaire, dans la zone montagneuse de Yangtai à l'ouest de Beijing, en tant que narrateur d'un nouveau documentaire, intitulé Il était une fois dans le jardin de Bussière. Le documentaire en quatre épisodes, produit par la Télévision centrale chinoise, a pour ambition d'explorer une époque oubliée de l'histoire.

Le documentaire sera diffusé sur la chaine d'Etat Channel 9 à compter de mardi.

Le père de Jean-Louis Bussière est venu en Chine en 1913 en tant que médecin-chef de la légation française et directeur d'un hôpital français. Plus tard, il épousa Wu Sidan, une Chinoise qui était alors de 30 ans plus jeune que lui, et a vécu de nombreux changements en Chine, de la monarchie à la République et à la Chine nouvelle jusqu'à son départ pour la France au début des années 1950, à 82 ans.

C'était un temps où les relations de la Chine avec les nations occidentales étaient devenues incertaines.

Pendant son séjour de 41 ans en Chine, Bussière était célèbre pour avoir parfois soigné les gens locaux gratuitement. Après l'occupation de Beijing par les forces japonaises, il a trouvé un moyen de fuir l'armée japonaise et utilisé le jardin comme un lieu pour livrer des médicaments à la 8e Armée de Route communiste.