La Chine sévit contre les pollueurs
French.china.org.cn | Mis à jour le 28-11-2014
La Chine pratiquera une « tolérance zéro » sur un grand nombre de délits environnementaux et promet des mesures plus énergiques contre les autorités régionales qui protègent les pollueurs ou entravent les inspections, indique un document publié par le Conseil d'État.
Les autorités de tout le pays ont reçu l'ordre de prendre part à un programme d'inspection globale qui s'achèvera fin 2015, selon le document.
Les conclusions du programme seront rendues publiques en vertu d'une politique de renforcement de la transparence et de la responsabilité, et les règlements locaux entravant l'application de la législation nationale sur l'environnement devront être annulés avant juin 2015.
La Chine a déclaré cette année une « guerre contre la pollution » et a apporté des modifications à sa loi sur la protection de l'environnement datant de 1989. Les amendements donnent aux autorités le pouvoir de surveiller, imposer des amendes et même emprisonner les récidivistes.
Hier, le Bureau général du Conseil d'État a présenté les dispositions de la campagne nationale de protection de l'environnement, en promettant de sévir contre la pollution dans « tous les coins » du pays.
Les agents de police devront remplir leurs fonctions de manière transparente et appliquer une « tolérance zéro ». Le déversement illégal de déchets dangereux devra être sévèrement puni. Les contrevenants à la loi seront placés sur une « liste noire » et leur identité sera révélée au public.
Les violations de la réglementation environnementale sont fréquentes en Chine. Cependant, « de nombreux cas sont découverts, mais peu sont punis », a résumé un député le mois dernier.
Malgré ce point de vue, le nombre d'affaires pénales liées à la pollution l'année dernière dépassait le nombre total d'affaires similaires au cours de la dernière décennie, selon le ministère de la Protection de l'environnement.
Les questions environnementales ont parfois donné lieu à des incidents de masse ; des résidents en colère ont manifesté contre les autorités locales accusées de nuire à l'environnement et de mettre en danger la santé publique avec de nouveaux projets.
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Shifang dans la province du Sichuan en juillet 2012 pour exiger l'arrêt de la construction d'une usine de production d'aluminium par électrolyse. Le projet a été abandonné.
Depuis 2007, des projets d'usines de paraxylène (PX) prévues à Xiamen, à Dalian et à Kunming ont été interrompus suite aux plaintes des habitants.
Cao Liping, fonctionnaire du ministère de la Protection de l'environnement, a déclaré que les résidents s'intéressent aujourd'hui de plus prêt à l'environnement, et qu'il existe parfois un manque de compréhension entre eux et le gouvernement.
La communication entre les résidents et les autorités devrait être améliorée, et il devrait être plus facile pour le public d'exprimer ses préoccupations, a-t-il jugé, en ajoutant que les citoyens et les groupes sociaux seront invités à participer à l'application de la législation relative à l'environnement.
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