Le ciel sera bleu en Chine en 2030, selon le gouvernement
L'épais smog qui plane sur la Chine depuis plusieurs années devrait disparaître pour de bon en 2030 lorsque les émissions de carbone du pays atteignent un pic avant de redescendre, a affirmé un haut fonctionnaire mardi.
La qualité de l'air sera grandement améliorée d'ici 2030, et Beijing connaîtra de fréquentes périodes de ciel bleu comme durant la Conférence de coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) qui a eu lieu début novembre, a observé Xie Zhenhua, directeur adjoint de la Commission nationale du développement et de la réforme, lors d'une conférence de presse sur les politiques et les actions de lutte contre le changement climatique en Chine.
Les mesures actuelles adoptées par la Chine pour faire face au changement climatique, notamment la conservation de l'énergie, le développement des énergies renouvelables et l'amélioration de l'efficience énergétique, contribueront à réduire la pollution atmosphérique, a noté M. Xie.
« Par exemple, la réduction de la consommation de charbon est en cours. Ces mesures pourront affecter le développement économique à court terme, c'est pourquoi nous avons prolongé la période de transition et imposé de meilleures politiques plus fortes », a-t-il expliqué.
Cependant, certains spécialistes de l'environnement ont remis en question ces prévisions, en disant qu'il est difficile de prédire ce qui se passera dans les 16 prochaines années.
« Il est difficile de dire quand exactement la Chine sera exempte de pollution atmosphérique », a déclaré Zhang Yuanxun, professeur de sciences de l'environnement à l'Académie chinoise des sciences.
M. Zhang a noté que la Chine pourrait développer des techniques susceptibles de réduire drastiquement les polluants dans les prochaines années, et que le smog pourrait disparaître avant 2030.
Mais prédire quand la Chine jouira d'un environnement sans smog n'a pas de sens, puisque le pays ne dispose pas d'une définition claire du « ciel bleu », a remarqué Zhu Tong, professeur de sciences de l'environnement à l'Université de Pékin.
M. Zhu a jugé que les prévisions doivent se baser sur une définition claire, des données précises sur les polluants et le développement économique sur une période déterminée.
En réponse, M. Xie a rappelé que la Chine a toujours fait face à des incertitudes en matière de développement économique, mais que le gouvernement maintient son objectif pour 2030.
La Chine s'est engagée à augmenter la part des combustibles non fossiles de 20 % à l'horizon 2030.
En fixant un objectif, la Chine établit un mécanisme de restructuration de l'économie pour répondre aux exigences changeantes, a déclaré M. Xie.
Le pays adoptera de nouvelles règles sur l'échange de carbone d'ici la fin de l'année et établira un marché national des échanges de crédits carbone d'ici 2016, ont annoncé les autorités lors de la conférence.
Le gouvernement a également publié un rapport sur les politiques et actions de la Chine dans la lutte contre le changement climatique en 2014, qui détaille les mesures prises par le pays.
Selon le rapport, le volume total des échanges de CO2 dans sept villes et provinces pilotes avait atteint 13,75 millions de tonnes à la fin du mois d'octobre.
En attendant la prochaine Conférence sur le changement climatique qui aura lieu à Lima en décembre, la Chine a appelé les pays développés à remplir leurs obligations en fournissant des fonds et des transferts de technologie aux pays en développement.
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