La dynastie des Qing (1644-1911)
En 1644, la dynastie des Qing fit de Beijing sa capitale. Le gouvernement central des Qing exerça la souveraineté au Tibet selon les règles établies. Si les officiels nommés par la dynastie précédente remirent les sceaux délivrés par les Ming, ils purent cependant garder leur poste. En 1652, le Ve dalaï-lama arriva à Beijing où l'empereur Shunzhi lui accorda une audience. En 1653, l'empereur lui conféra un titre honorifique et fixa sa position politique et religieuse au Tibet. Depuis lors, les dalaï-lama successifs se virent attribuer leur poste officiel par la cour impériale.
Sur la base de l'expérience des Yuan et des Ming, les Qing réajustèrent leur gestion administrative sur le Tibet selon la situation. Par exemple :
Envoyer un amban (envoyé) au Tibet pour assumer l'entière responsabilité du Tibet. Établir l'égalité des fonctions de l'envoyé, du dalaï-lama et du panchen-lama. La tâche de l'envoyé était de surveiller le gouvernement local du Tibet dirigé par le dalaï-lama. Tous les galoin (fonctionnaire du gouvernement local du Tibet) recevaient leur nomination de la cour impériale des Qing, et les autres officiels, de l'envoyé et du dalaï-lama.
Réajuster le système de gestion des pouvoirs politique et religieux du Tibet, définir le cadre du système de gestion administrative et la structure du pouvoir local, par exemple, l'abolition du régime monarchique et l'établissement de l'administration locale gérée par le gouvernement local du Tibet.
Conférer des titres aux dalaï-lama et panchen-lama, consolider et poursuivre le système de réincarnation de ces deux tulku. Effectuer la nomination des successeurs du dalaï-lama ou du panchen-lama sous la présidence et la surveillance de l'envoyé impérial au Tibet en recourant au tirage au sort, et soumettre le résultat au gouvernemental central pour approbation.
Le pouvoir de décision dans les affaires extérieures et la défense de la région tibétaine appartient au gouvernement central.
Tracer des limites entre Tibet et Qinghai, Sichuan et Yunnan ; déterminer la zone de juridiction et les attributions du dalaï-lama et du panchen-lama et la zone relevant directement de l'envoyé au Tibet.
Pendant la guerre de l'Opium en 1840, dans les régions côtières du sud-est du pays comme Ningbo et Dabaoshan, les officiers et soldats tibétains venus du Sichuan, du Qinghai et du Gansu ont infligé de lourdes pertes aux forces britanniques. En même temps, les impérialistes britanniques ont envoyé des soldats envahir Ngari et d'autres régions tibétaines. Sous la surveillance et la direction de l'envoyé, le XIIIe dalaï-lama et le IXe panchen-lama ont dirigé conjointement la résistance de l'armée et du peuple tibétains aux agresseurs.
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