Wall Street Journal : Récemment, certaines entreprises étrangères se sont plaintes de l'environnement de l'investissement étranger en Chine qui, selon elles, n'est plus aussi propice qu'avant. Il y a peu de temps, Google a exprimé son intention de se retirer du marché chinois. L'année dernière, l'arrestation de quatre employés de Rio Tinto a aussi provoqué des inquiétudes. Monsieur le Premier Ministre, que pensez-vous de ces deux événements ? Quelles sont les mesures que la Chine prendra à l'avenir pour rassurer les entreprises étrangères ?

Premier Ministre Wen : En fait, ce que vous dites ne correspond pas à la réalité qui est qu'une grande quantité de capitaux étrangers entrent chaque année en Chine. Mais j'aimerais quand même répondre à vos questions.

La Chine poursuivra fermement la politique d'ouverture sur l'extérieur. Les entreprises étrangères sont les bienvenues en Chine pour développer leurs affaires en vertu de la loi. Nous devons non seulement déployer des efforts pour faire venir des capitaux étrangers, mais aussi et surtout veiller à introduire les technologies et les méthodes de gestion étrangères. J'espère qu'un plus grand nombre de multinationales choisiront la Chine pour installer leurs centres R&D, et ce afin d'accroître l'efficacité et améliorer l'utilisation de capitaux étrangers. Nous avons à créer un environnement équitable pour les activités des multinationales en Chine sur le plan juridique et à assurer qu'elles bénéficient du même traitement que les entreprises chinoises. Par exemple, face à la crise financière, nous avons adopté un grand nombre de politiques de relance, comme la vente subventionnée d'appareils électroménagers dans les régions rurales et la prime à la casse, pour lesquelles nous avons lancé des appels d'offre. Des entreprises à capitaux chinois, des multinationales et des hommes d'affaires de Taiwan et de Hong Kong y ont participé. S'il y a des imperfections, c'est que je n'ai pas eu suffisamment de contacts étroits avec les hommes d'affaires étrangers. Dans les trois ans à venir, je vais essayer de multiplier les contacts avec eux pour qu'ils puissent mieux connaître les politiques chinoises et en même temps, je voudrais également écouter leurs avis sur l'introduction de capitaux étrangers en Chine.