« Le Partenariat régional économique global (RCEP pour Regional Comprehensive Economic Partnership) n’appartient pas uniquement aux 15 pays signataires. Cet accord est ouvert et inclusif, et d’autres pays seront les bienvenus s’ils souhaitent y participer », a annoncé mardi le Premier ministre chinois, Li Keqiang. 

« La Chine est prête à travailler avec la communauté internationale pour soutenir le multilatéralisme et œuvrer ensemble avec toutes les parties pour bâtir une économie mondiale ouverte », a souligné le Premier ministre, ajoutant que le RCEP était conforme aux règles de l’OMC et constituait un complément utile au système de commerce multilatéral.

Li Keqiang a fait ces remarques mardi au cours de la 5e Table ronde « 1 + 6 » organisée par vidéoconférence avec plusieurs dirigeants d’organisations économiques internationales majeures, incluant la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l’OMC, à l’occasion d’une discussion sur l’économie mondiale et la gouvernance économique mondiale à l’ère post-Covid.

Le 15 novembre, la Chine et 14 autres économies ont signé l’accord du RCEP − le plus grand accord commercial au monde − pour former une zone de libre-échange dans la région Asie-Pacifique recouvrant un tiers de l’économie mondiale. Les officiels et les experts chinois ont qualifié cette signature de « victoire historique » pour le multilatéralisme, qui aidera les économies régionales et mondiales à faire face à la pandémie de Covid-19 et au protectionnisme croissant. 

Le Premier ministre a fait l’éloge de cet accord, indiquant qu’il ne s’agissait pas uniquement d’un accomplissement majeur dans la coopération régionale en Asie de l’Est, mais aussi d’une victoire du multilatéralisme et du libre-échange. 

Les observateurs chinois ont également applaudi la signature de cet accord. Selon eux, cet accord reflète le rôle dirigeant de la Chine dans le soutien de la coopération multilatérale et contraste fortement avec la volonté du gouvernement américain à mettre en œuvre le découplage économique entre les Etats-Unis et la Chine, ainsi que d’autres économies mondiales majeures. 

Beaucoup s’attendent à ce que l’administration de Joe Biden reconsidère l’hégémonisme économique et le protectionnisme des Etats-Unis, et répare les relations économiques des Etats-Unis avec les autres pays, afin de se conformer à la tendance de la mondialisation économique.

D’après Wang Huiyao, le président du Centre pour la Chine et la mondialisation (CCG, un groupe de réflexion basé à Beijing), la Chine œuvre fréquemment pour approfondir son ouverture et la coopération régionale, envoyant un signal positif à Joe Biden et montrant que la Chine et les Etats-Unis ont encore beaucoup de choses en commun.