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Gagnant-gagnant ! La fin du différend commercial Chine-UE sur la volaille

French.china.org.cn | Mis à jour le 24. 07. 2019 | Mots clés : Chine-UE,différend commercial,volaille

Gagnant-gagnant

Les efforts des deux parties ont permis d’aborder un tournant positif et d’obtenir des résultats gagnant-gagnant.

D’une part, se dégageant d’une concurrence caractérisée par une pression à la baisse des prix, les entreprises chinoises exportatrices de viande de canard vers l’UE s’orientent vers une stratégie de montée en gamme, ce qui change l’écosystème de la filière avicole. D’autre part, les clients et consommateurs au sein de l’UE pourront profiter d’un choix plus large de produits à base de viande de canard, de meilleure qualité et à un prix plus abordable.

« La hausse des exportations chinoises de viande de canard vers l’UE assure dans cette région un approvisionnement stable pour les clients, de même que des produits de haute qualité à un prix adéquat pour les consommateurs », explique Hu Kui. Il raconte qu’en décembre 2018, son entreprise a commencé à préparer son entrée sur le marché de l’UE pour 2019. En effet, de nombreux producteurs chinois de viande de volaille s’efforcent d’embaucher des talents et de renouveler leurs équipements pour s’assurer un avenir prometteur.

« Maintenant, avec le quota spécifique et un meilleur accès au marché, nos prix comme nos bénéfices ont augmenté. Notre entreprise avance sur la voie du développement. Dès lors, nous attacherons une importance accrue à la modernisation des zones d’élevage, des abattoirs et des équipements associés », confirme Guo Fengju, directeur général de la société Weifang Jinhe xinshidai food Co., Ltd.

Retrouvant espoir dans le secteur, Peng Silian, directeur général de l’entreprise Yingyuan Food, s’attelle au développement de nouveaux produits en accord avec l’évolution de la demande des consommateurs au sein de l’UE (par exemple, nouveaux bouillons de canard, crêpes au canard laqué, sauces etc.). « Les consultations ont augmenté de 50 %, et le nombre de commandes a également progressé de 50 %. Désormais, nous pouvons concurrencer les entreprises des autres pays sur un pied d’égalité. Nous sommes confiants à l’idée d’élargir le marché de l’UE et de trouver notre place dans la concurrence. » Selon Peng Silian, grâce à la multiplication des commandes et des bénéfices, son entreprise pourra développer ses activités d’élevage. Ce faisant, elle créera des emplois et aidera plus de personnes démunies à sortir de la misère et à s’enrichir, apportant ainsi une contribution à la bataille décisive contre la pauvreté.

« Cette affaire a permis à la Chine et à l’UE de connaître une situation gagnant-gagnant dans le secteur avicole. Mais en plus, elle représente un modèle Chine-UE en matière de maintien de l’autorité du système commercial multilatéral », confie Pu Lingchen, partenaire du Cabinet d’avocats Zhonglun de Beijing, qui a participé à cette affaire. D’après lui, le mécanisme commercial multilatéral et les négociations bilatérales ont joué un rôle prépondérant dans cette affaire, ce qui démontre que dans le cadre du commerce international, le modèle « jugement + négociation » pourrait permettre à davantage de partenaires commerciaux de régler plus rapidement et plus efficacement les différends, afin de parvenir à une situation gagnant-gagnant.

Yang Guohua, professeur de la Faculté de droit de l’université Tsinghua et directeur adjoint exécutif de l’Association pour l’étude des règles de l’OMC de la Société chinoise de droit, a donné son point de vue sur cette affaire. Selon lui, aujourd’hui, face à la montée du protectionnisme et de l’unilatéralisme ainsi qu’à la crise existentielle que traverse le mécanisme de règlement des différends de l’OMC, cet épisode aura pour mérite d’expliquer au monde qu’un système commercial multilatéral optimal est essentiel à la coopération gagnant-gagnant entre les partenaires commerciaux.

Bien sûr, des opportunités s’ouvriront pour les firmes chinoises, mais aussi pour les entreprises et les consommateurs au sein de l’UE. L’étendue des variétés des produits chinois à base de viande de volaille, étant à la fois de haute qualité et à bas prix, se retrouveront plus facilement dans les assiettes des citoyens de l’UE. Mais ce qu’il convient de retenir, c’est qu’un tel résultat gagnant-gagnant a pu être obtenu grâce aux efforts coordonnés de la Chine et de l’UE, ce qui constitue un exemple classique de règlement des différends commerciaux dans le cadre de l’OMC.

*WU LI est journaliste du quotidien International Business Daily.

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Source:La Chine au Présent