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Cérémonie d’ouverture du 10e Forum international de l’investissement et de la construction d’infrastructures
AN XINZHU, membre de la rédaction
Inspirées par l’initiative « la Ceinture et la Route », des entreprises chinoises font preuve d’optimisme et développent des coopérations portant sur les infrastructures à l’échelle mondiale. En améliorant les infrastructures des pays hôtes, elles participent ainsi à leur construction économique. À ce jour, le montant total des contrats signés pour les entreprises de travaux à l’étranger s’élèvent à 2 300 milliards de dollars, et le chiffre d’affaire atteignent 1 600 milliards de dollars.
Ces chiffres ont été présentés le 30 mai 2019 par Wang Bingnan, vice-ministre chinois du commerce lors du 10e Forum international de l’investissement et de la construction d’infrastructures. Selon lui, au cours de la dernière décennie, grâce aux travaux à l’étranger, les entreprises chinoises ont créé en moyenne 700 000 emplois locaux chaque année, et les institutions financières chinoises ont accordé plus de 300 milliards de dollars de financement pour les projets de coopération en faveur des infrastructures internationales.
L’ère de l’adjudication à bas prix pourrait prendre fin
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU a pour la première fois classé les « infrastructures de haute qualité » dans les sujets clé du développement durable, ce qui signifie que la communauté internationale attache une grande importance au développement durable à ce sujet.
Lors de la 2e édition du Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, le président chinois Xi Jinping a expliqué l’objectif et l’action à suivre pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », qui doit reposer sur la haute qualité, la durabilité, la résistance aux risques, les prix raisonnables, la compatibilité et le caractère réalisable.
Selon Liew Mun Leong, président du groupe Changi Airport de Singapour, certains problèmes rencontrés dans les projets d’infrastructures sont dus à des offres trop basses faites par les entrepreneurs lors des appels d’offre, les forçant à tricher sur le temps de travail et la qualité des matériaux. Il faudrait évaluer les entrepreneurs d’après des indicateurs synthétiques, dont le prix ne serait plus le facteur décisif. Cependant, une haute qualité ne signifie pas obligatoirement un coût élevé. Dans la phase de préparation, environ 70 % de l’attention devrait porter sur l’évaluation de la sécurité, des compétences techniques et des expériences des entrepreneurs.
Mais Zhu Xian, vice-président et chef des opérations de la Nouvelle Banque de développement, a bien insisté sur ce fait : les entrepreneurs qui ont fait l’offre la plus basse ne garantissent pas toujours la meilleure qualité et les meilleurs résultats. Il faudrait analyser de manière systématique les coûts, l’entretien et le fonctionnement après l’achèvement des travaux d’un projet selon son cycle de vie.
« Des standards élevés renvoient à la durabilité de la construction tout au long de son cycle de vie plutôt qu’à des considérations à court terme. les standards élevés, les collaborations internationales et les concepts écologique et de développement vert devraient être implantés dans la conception et les travaux des projets d’infrastructures importants. De plus, le développement durable des projets devrait être assuré », a affirmé Chen Qihua, vice-président de Caterpillar, producteur américain d’équipements lourds.
Selon Joachimvon Amsberg, vice-président de la Banque asiatique pour les investissements d’infrastructures, pour éviter les travaux qui apparaissent splendides sur le papier mais se révèlent décevants une fois terminés, il faudrait effectuer une vaste consultation, planifier sérieusement, mener une étude de faisabilité et développer des conceptions rationnelles avant la mise en place des projets. La banque compte actuellement 97 pays membres et a fourni à ce jour des financements pour 39 projets dans 15 pays. La qualité et la durabilité sont les indicateurs clé lors de l’évaluation de la banque.
« Quant aux investissements de haute qualité, nous avons beaucoup de normes internationales, comme les appels d’offres compétitifs, les normes internationales sur l’environnement, etc. Si les gouvernements locaux savent que ces projets se conforment aux normes internationales, ils auront envie d’y participer pour booster le développement économique. Pour les entrepreneurs, ils n’auraient plus besoin de s’inquiéter des fraudes lors des appels d’offres. C’est pourquoi les normes internationales sont vitales pour les investissements durables », a-t-il affirmé.
Source:La Chine au Présent |