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HU ANGANG*
Avec son émergence rapide, la Chine a des relations de plus en plus étroites avec les autres pays du monde et produit une influence croissante sur le développement du monde. Dans le même temps, les défis majeurs que connaît le monde dans la politique, l'économie, l'écologie et la sécurité ont également un impact de plus en plus profond sur la Chine. Ainsi l'avenir et le destin de la Chine sont liés comme jamais à ceux du monde. On peut dire que les défis auxquels le développement chinois fait face sont également les défis de développement du monde, et vice versa. Par conséquent, la Chine participera plus activement à la gouvernance économique mondiale pour jouer un rôle constructif dans la communauté internationale, assumer des responsabilités internationales de plus en plus nombreuses en particulier pendant la période cruciale de la crise financière internationale, faire connaître le « rôle de la Chine », émettre la « voix de la Chine » et proposer le « programme de la Chine ».
Le contexte du Sommet présent : l'émergence commune de la Chine et des pays du Sud
Depuis le début du XXIe siècle, l'échiquier de l'économie mondiale a changé pour un nouveau mode de gouvernance partagée du G20 par les pays du Sud et ceux du Nord.
Les pays du Sud et du Nord, qui étaient très différents pendant les deux siècles derniers, ont vu leur écart se réduire depuis une dizaine d'années. La part de leur puissance économique (le PIB et le volume du commerce des importations et exportations) dans l'agrégat mondial est passée de 1 pour 2,14 en 2000 à 1 pour 1,05 en 2014.
La Chine passe d'un grand pays économique mondial à une puissance économique mondiale. En fonction du PIB calculé au taux de change, la Chine qui était au 6e rang mondial en 2000 est passée au 2e en 2014 ; du 2e au 1er rang concernant la parité de pouvoir d'achat ; de la 8e à la 1re place au niveau du volume du commerce d'import-export des marchandises ; de 4,95 % à 13,07 % pour la proportion de la puissance économique dans le total du monde, soit du 3e au 1er rang mondial.
Cela montre que l'ascension de la Chine a entraîné le développement des pays du Sud, et ces derniers ont également promu l'émergence de la Chine. L'échiquier dans lequel l'économie du monde était dominée uniquement par les pays du Nord a été grandement bouleversé, et un nouveau tableau s'est formé, marqué par un équilibre relatif entre les pays du Sud et du Nord et dominé conjointement par eux.
La voix de la Chine au Sommet du G20
Il faut dire que la crise financière internationale qui a éclaté en 2008 a offert des opportunités pour la Chine de participation active à la gouvernance économique mondiale. Dès 2008, le président chinois a participé à chacune des dix éditions du Sommet du G20 et y a prononcé des discours importants, dont les mots clés sont « réagir ensemble », « coopération internationale », « bénéfice mutuel et gagnant-gagnant », « développement axé sur l'innovation » et « développement partagé ». D'une part, la Chine a pris l'initiative de mettre en œuvre les mesures prévues dans les communiqués du Sommet du G20, et d'autre part, elle a présenté près de cent propositions concrètes pour la coopération internationale.
De 2013 jusqu'à présent, le président Xi Jinping a par exemple participé au Sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, à Brisbane et à Antalya, et fait trois interventions ayant pour thème respectivement « promouvoir l'ouverture de l'économie mondiale », « faire face ensemble à l'épidémie Ebola », et « l'approfondissement général des réformes et l'édification d'une économie ouverte ».
Lors du Sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, la Chine a souligné que tous les pays devaient regarder les choses sur le long terme, œuvrer pour façonner une économie mondiale marquée par l'innovation du développement, les synergies de la croissance et la convergence des intérêts, sauvegarder fermement et développer l'économie mondiale ouverte, construire un partenariat économique plus étroit, et assumer les responsabilités comme il se doit.
Au Sommet à Brisbane, la Chine a donné une proposition en trois points : « innover dans le mode de développement », « construire une économie mondiale ouverte » et « améliorer la gouvernance économique mondiale ».
Au Sommet d'Antalya, la Chine a expliqué méthodiquement et en profondeur sa vision et ses propositions sur la situation économique mondiale, tout en présentant ses mesures politiques sur l'approfondissement global des réformes et le développement d'un nouveau système d'économie ouverte.
Les idées et programmes chinois expliqués dans les réunions ci-dessus diffusent non seulement la construction du nouveau système de l'économie ouverte de la Chine, contribuent à la protection et à la promotion des intérêts de la Chine à l'échelle mondiale, mais aussi à la construction et à l'entretien de la communauté de destin du G20. Ils constituent une « recette » chinoise de la solidarité et du gagnant-gagnant pour l'économie mondiale, la sécurité et le développement. Ces voix reflètent le sens de mission et le sens de responsabilité qu'a la Chine en tant que grand pays, mais également l'attitude et la détermination de la Chine qui veut se développer conjointement et partager heurs et malheurs avec les autres pays du monde.
Cela montre que les relations entre la Chine et le reste du monde ont fondamentalement changé. Lorsque la Chine est devenue la plus grande entité commerciale, en particulier la principale partenaire commerciale de plus de 200 pays et régions du monde, le pays s'est lié avec le reste du monde pour le meilleur et pour le pire. La Chine a la volonté, mais aussi la capacité d'assumer les responsabilités internationales, pour jouer non seulement un rôle actif dans le G20, mais aussi un rôle plus grand dans d'autres mécanismes de gouvernance mondiale internationale.
Source: La Chine au Présent |
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