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Les dirigeants font front commun contre le protectionnisme commercial au G20

French.china.org.cn | Mis à jour le 05. 09. 2016 | Mots clés : G20


Les dirigeants politiques et d'affaires du monde ont sonné l'alerte ce week-end à Hangzhou contre une forte résurgence du protectionnisme commercial, et ont appelé à des efforts concertés pour stimuler le commerce.

Dans un discours prononcé dimanche lors de la séance d'ouverture du 11e sommet des grandes économies du G20, le président chinois Xi Jinping a exhorté les membres du groupe à construire une économie mondiale ouverte et à continuer de promouvoir la facilitation et la libéralisation du commerce et de l'investissement.

« Se livrer au protectionnisme est comme boire du poison pour étancher sa soif », a déclaré le président chinois. « Le G20 devrait résolument s'opposer à la politique du chacun pour soi, pour défendre et promouvoir la construction d'une économie mondiale ouverte ».

Avant la réunion des dirigeants du G20, qui a pour thème « Vers une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et inclusive », les chefs d'Etat et les secrétaires généraux des organisations internationales avaient émis un avertissement similaire lors d'un sommet d'affaires, pour s'opposer au courant sous-jacent d'un mouvement protectionniste dans le monde.

Au cours d'une session du sommet d'affaires Business 20 (B20) organisée dimanche, le premier ministre australien Malcolm Turnbull a évoqué la montée des mouvements populistes dans de nombreux pays en faveur de mesures protectionnistes, et a reconnu que le rétablissement de la confiance du public dans les affaires est « un défi politique très important pour nous tous ».

« C'est un chemin sur lequel nous ne pouvons pas nous permettre de nous égarer. Le G20 commettrait une erreur d'importance historique s'il ne réagissait pas aux campagnes de peur qui ne sont pas fondées sur des faits et qui appellent au protectionnisme ou à l'isolationnisme », a-t-il déclaré.

Le premier ministre australien a appelé les dirigeants politiques et des affaires à faire plus d'efforts pour contribuer à un dialogue public constructif sur le commerce et l'investissement, afin de reconstruire la confiance.

Le premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré samedi lors d'une session que « certains ont l'impression que la marche vers le progrès est au point mort » et que l'inquiétude conduit à « un protectionnisme anti-commerce et anti-mondialisation croissant ».

« Nous devons faire reculer cela », a-t-il estimé, « même lorsqu'il est très tentant de tomber dans la rhétorique de la division et de la peur. Nous devons être très engagés dans notre opposition au protectionnisme. »

Roberto Azevedo, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a déclaré que la rhétorique anti-commerciale pourrait conduire à des politiques erronées et que la communauté d'affaires devrait s'exprimer davantage.

En soulignant que le commerce représente moins de 20 % du chômage, M. Azevedo a affirmé que « toute action contre le commerce va contre la croissance et contre l'économie ».

Il a appelé à une meilleure répartition des profits, et a souligné la nécessité d'accroître la participation des petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent une part majeure de la population active.

Les statistiques de l'OMC montrent que la croissance du commerce mondial a nettement ralenti depuis 2008, passant en moyenne de plus de 7 % par an entre 1990 et 2008 à moins de 3 % par an entre 2009 et 2015. L'année dernière, le taux de croissance du commerce mondial était sous la barre des 3 % pour la quatrième année consécutive.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde a lancé un « vibrant appel » à la communauté des affaires pour qu'elle fasse entendre sa voix et qu'elle stimule le commerce international.

« Le commerce est beaucoup trop faible et est trop bas depuis longtemps », a déclaré Mme Lagarde, exhortant les dirigeants du B20 à agir pour le changement.

« Sans commerce international, sans investissements transfrontaliers, si les services, les capitaux, les personnes et les marchandises ne traversent plus les frontières, cela signifie moins d'activité pour vous, et moins d'emplois dans le pays où est situé votre siège social », a-t-elle souligné.

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Source: french.china.org.cn

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