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Durant la tournée diplomatique du Premier ministre chinois Li Keqiang en Afrique, qui a débuté le 4 mai, une soixantaine de projets de coopération seront établis, principalement dans les domaines de l'extraction pétrolière, du commerce, de la culture, de l'agriculture et de la santé publique.
Plusieurs dizaines d'années après la proclamation de son indépendance, le continent africain se débarrasse enfin des guerres et autres mouvements violents pour embrasser la paix.
Comme l'a indiqué Li Anshan, responsable des études africaines à l'Université de Pékin, la plupart des pays africains se trouvent à la veille du décollage économique qui les sortira de la pauvreté. La banque Standard Chartered mentionne également les opportunités d'investissement dans la distribution au détail, l'agroalimentaire et les actifs fixes pour la prochaine décennie en Afrique. Ces nouvelles opportunités apparaissent grâce à la croissance des revenus des particuliers et à l'évolution de la structure de consommation. L'Afrique aurait ainsi besoin de 9 millions de dollars d'investissements par an, alors que les gouvernements locaux ne peuvent investir que moins de deux millions de dollars.
« Pour s'enrichir, il faut d'abord construire des routes ». L'Afrique emboîte vraisemblablement le pas à la Chine, en accordant la priorité aux infrastructures dans son développement économique. Les entreprises chinoises, riches de leur expérience dans les travaux publics forfaitaires, y sont profondément impliquées. De janvier à octobre 2013, la valeur générale des projets conclus par ces dernières en Afrique s'est élevée à 47 milliards de dollars. Les Chinois en Afrique se voient ainsi souvent poser la question de savoir s'ils y sont pour construire des routes.
Les projets de construction du réseau ferroviaire intéressent aussi de plus en plus les investisseurs, d'autant plus que les autorités et les organisations locales considèrent le chemin de fer comme le moteur économique.
Aujourd'hui, les constructeurs chinois qui retournent en Afrique ont le vent dans le dos, grâce à leur réputation. Parmi les plus réputés, le groupe China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC), qui a construit le chemin de fer tanzanien, le plus célèbre des succès chinois en Afrique dans les années 60 et 70.
Le groupe CCECC a décroché de nombreux contrats pour des projets de construction du chemin de fer entre 2010 et aujourd'hui, notamment pour les lignes Abuja-Kaduna et Lagos-Ibadan au Nigeria, le projet d'une ligne transfrontalière entre l'Éthiopie et le Djibouti, le projet EPC au Tchad, un projet algérien, etc. La valeur de ces projets s'élève à plus de 10 milliards de dollars.
Par ailleurs, la China Road and Bridge Corporation (CRBC) sera chargée de construire le réseau ferroviaire de l'Afrique de l'Est. Il reliera Nairobi et le port de Mombasa au Kenya, et sera ultérieurement prolongé en Ouganda, en République démocratique du Congo et en Tanzanie, où il rejoindra la ligne tanzanienne.
Source: french.china.org.cn |
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