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La croissance inéluctable des investissements chinois en France

French.china.org.cn | Mis à jour le 14. 01. 2014 | Mots clés : La croissance inéluctable des investissements chinois en France

Les vignobles bordelais attirent de plus en plus l'attention des investisseurs chinois.

Le développement des investissements chinois à l'étranger témoigne bien des progrès qu'a réalisés la Chine sur les plans économique et technique ainsi que dans sa capacité en gestion. Avec en outre l'augmentation du coût de la production et du coût de la vie dans le pays, il est fort à parier que les investissements chinois vers l'étranger vont continuer de foisonner à l'avenir.

Depuis de nombreuses années déjà, la Chine et la France maintiennent une coopération étendue et approfondie. L'Hexagone se montrant accueillante en la matière, l'augmentation des investissements chinois sur son territoire semble une tendance future inévitable.

Quelques données générales

Des statistiques officielles françaises rapportent qu'en 2012, environ 200 entreprises à capitaux chinois étaient implantées sur le sol français (soit 40 de plus par rapport à 2011), hébergeant 12 000 emplois (soit 6 000 supplémentaires). La France est devenue la troisième destination des investissements chinois en Europe, après l'Allemagne et le Royaume-Uni, tandis que la Chine est devenue la dixième plus grande source d'investissements en France.

Dans ce pays, la Chine investit dans toute une variété d'industries, telles que l'électronique, l'informatique, la parfumerie, les cosmétiques, l'automobile, le mobilier et les articles ménagers, la construction navale, le transport ferroviaire, l'aviation, l'exploitation minière, la verrerie, la papeterie, le bois, la chimie, la plasturgie, l'hôtellerie, le tourisme, la restauration, les équipements médicaux, les produits pharmaceutiques et biologiques, l'agriculture et le textile.

En outre, les investissements chinois en France prennent des formes très diversifiées, comme par exemple, la création d'une filiale en propriété exclusive, l'acquisition d'une société française avec le maintien de la marque d'origine, l'acquisition d'une société française en remplaçant la dénomination d'origine par une marque chinoise ou encore la création d'une entreprise à capitaux mixtes.

Les atouts de la France

La France étant l'un des berceaux de la révolution industrielle et technologique, elle jouit d'un système d'enseignement et d'apprentissage perfectionné, d'une forte capacité en R&D et en innovation, ainsi que de ressources humaines qualifiées dans les domaines techniques et administratifs.

À l'échelle du monde, la France se classe cinquième plus grande économie, première destination touristique et deuxième plus important centre de gestion d'actifs. À l'échelle européenne, elle est de surcroît la deuxième plus riche économie, le premier pays au regard des industries aéronautique, aérospatiale et nucléaire, le deuxième plus grand pays pour ce qui est des secteurs agricole et chimique, et enfin le troisième pour les médias et la pharmacopée. Paris est bien plus que la capitale de la mode, c'est également en Europe le plus vaste marché de l'euro et le deuxième centre financier majeur.

La France est une économie de marché développée, structurée par un cadre juridique normalisé, transparent et stable. Le gouvernement français, qui attache une haute importance au développement des PME, aide ces dernières à former leur personnel et les encourage à mener des R&D et à innover. Par ailleurs, si une entreprise s'engage au travers de ses activités à protéger l'environnement, celle-ci peut bénéficier de réductions d'impôts. Soulignons aussi que pour créer une entreprise, il n'est nul besoin de demander au préalable une autorisation administrative, sauf si ses affaires touchent à la sécurité ou aux jeux de hasard.

Des bénéfices mutuels

La progression des investissements chinois en France s'avère profitable pour les deux parties. D'une part, les entreprises chinoises peuvent bénéficier d'un bon environnement d'investissement et étendre leur marché français ainsi que leurs marchés voisins en Europe ou en Afrique. Elles peuvent également attirer plus de talents français, et importer les technologies, services et méthodes de gestion avancés français. Ces gains permettront aux entreprises chinoises de rehausser leur niveau technique, d'améliorer leur image de marque et de consolider leur capacité de gestion transnationale.

D'autre part, les investissements chinois jouent un rôle positif dans la stabilité et le développement de l'économie française. Premièrement, ils contribuent à la création d'emploi dans quantité de domaines, tels que le droit, la comptabilité, le tourisme, le transport et l'immobilier. Deuxièmement, la portée des capitaux chinois ne se limite pas aux entreprises qu'ils financent : à travers les crédits et autres opérations financières, ils apportent un soutien à la survie et au développement d'autres sociétés françaises. Troisièmement, ce phénomène stimule la croissance du commerce sino-français : la France augmente son importation d'équipements et de produits high-tech « made in China », ce qui poussera sans doute les entreprises chinoises à élever à l'avenir la compétitivité de leurs produits ; à l'opposé, de nouvelles marchandises françaises frappent à la porte du vaste marché chinois.

Régler les problèmes par le dialogue

Le CCPIT (Conseil chinois pour la promotion du commerce international) a fait la liste des principaux problèmes auxquels se frottent les entreprises chinoises au cours de leur processus d'investissement en France : les employés chinois peinent à obtenir leur visa de travail pour la France ; la procédure à suivre pour obtenir un permis de séjour en France est très compliquée et demande énormément de temps ; le permis de conduire chinois n'est pas reconnu en France (et vice versa) ; l'affiliation à la sécurité sociale et le droit à la retraite ne sont pas toujours garantis.

De concert avec cette hausse des investissements chinois dans l'Hexagone, les entreprises chinoises appellent à plus d'échanges et de coopérations avec les différents milieux français, tandis que ceux-ci espèrent une meilleure plate-forme pour connaître les entreprises chinoises et entrer en contact avec elles. C'est dans ce contexte qu'a vu le jour l'Association des entreprises de Chine en France (AECF).

L'AECF est un groupement d'entreprises et d'institutions publiques et privées chinoises installées en France, qui se donne pour objectif, entre autres, de promouvoir les investissements chinois en France, d'améliorer la compréhension que les entreprises chinoises possèdent de la France au travers d'échanges avec les différents milieux français, d'élever la capacité de gestion transnationale des entreprises chinoises, de protéger les intérêts de ses membres et d'inciter les autorités françaises concernées à résoudre les problèmes auxquels sont confrontées les entreprises chinoises. L'AECF est aujourd'hui devenue une importante plate-forme de dialogue entre les entreprises chinoises et les organismes gouvernementaux français.

 

YAN JUFEN, délégué général en France du CCPIT (Conseil chinois pour la promotion du commerce international) et secrétaire général de l'AECF (Association des entreprises de Chine en France).

 

 

Source: french.china.org.cn

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