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Une des tâches primordiales de la zone pilote de libre-échange de Shanghai consiste à ouvrir davantage le secteur des services, selon les dires de Long Guoqiang, expert du Centre de recherche et de développement du Conseil des affaires d'Etat, lors d'une conférence de presse organisée mercredi au Bureau de l'information du Conseil.
Ce dernier précise qu'au cours des 30 dernières années, la Chine a consacré beaucoup d'efforts à promouvoir le développement industriel du pays, mais que sa structure économique a aujourd'hui besoin d'être optimisée et que le secteur des services doit être consolidé.
La zone de libre-échange (ZLE) de Shanghai peut aider le pays à explorer les moyens de moderniser son secteur tertiaire et à trouver de nouveaux modes de gestion pour ce secteur, estime Long, ajoutant que le manque d'ouverture et les réglementations trop nombreuses ont freiné son développement dans le passé.
« La zone de libre-échange de Shanghai sert de champ d'essai pour la construction d'une version mise à jour de l'économie chinoise, elle endosse la lourde tâche de l'innovation institutionnelle dans notre pays », précise Long. Et de souligner que les enseignements qui seront tirés de la ZLE seront appliqués à l'ensemble du pays.
Selon l'expert, bien qu'aucune initiative majeure n'ait été prise dans le domaine de la politique financière depuis l'ouverture de la zone le 29 septembre, il ne subsiste aucun doute quant au désire du gouvernement d'aller de l'avant avec les réformes dans le secteur financier de la ZLE.
« Il faut du temps pour que le gouvernement mette progressivement en place ces politiques », explique-t-il.
Les autorités de Shanghai ont publié le 29 septembre la liste des 18 secteurs principaux inaccessibles aux investisseurs étrangers dans la zone de libre-échange de Shanghai. Mais, selon Long, le gouvernement va progressivement raccourcir cette liste.
Xu Hongcai, directeur du service de l'information rattaché au Centre de Chine pour les échanges économiques internationaux, constate que le secteur des services n'est pas suffisamment développé dans l'économie chinoise actuelle.
« Les services financiers sont une des sections les plus importantes du secteur tertiaire », s'est-il exprimé mercredi.
Yang Xiong, maire de Shanghai, a déclaré lors d'une conférence de presse dimanche à Shanghai que la réforme financière était cruciale pour la ZLE, il s'agit principalement de l'ouverture du compte de capital, de l'utilisation transfrontalière du yuan, ainsi que des taux d'intérêt et des taux de change fixés par le marché.
Depuis l'établissement de la ZLE, 208 sociétés se sont enregistrées dans la zone, totalisant un capital social de 3,5 milliards de yuans (418,2 millions d'euros). « Cet intérêt pour la zone laisse penser que les gens ont confiance en l'avenir des réformes chinoises », analyse Long Guoqiang.
De nombreuses autres provinces et régions de Chine, dont Tianjin, Chongqing, le Zhejiang et le Fujian, envisagent également de mettre sur pied leur propre zone de libre-échange, peut-on lire dans la presse locale.
Long estime encore que chaque région dispose de ses propres atouts, et qu'ils doivent servir de fondement à l'établissement d'une future zone de libre-échange, mais qu'il est inutile de dresser un calendrier précis et que les nouvelles zones pourront être lancées quand le moment sera venu.
D'aucuns ont fait part de leurs inquiétudes que la ZLE de Shanghai, en tant que grand centre financier, pourrait constituer une menace pour Hong Kong, mais, pour Long, il est inutile de s'en inquiéter dès lors que les deux villes couvrent des domaines bien différents.
Source: french.china.org.cn |
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