Le gouvernement français ne veut pas laisser PSA entre les mains des Chinois
French.china.org.cn | Mis à jour le 21-10-2013
Tandis que les négociations pour sauver le groupe PSA Peugeot Citroën s'accélèrent, le scénario suivant semble le plus probable : le Chinois Dongfeng et l'Etat français, avec chacun une participation financière de 1,5 milliard d'euros, porteront l'actif de PSA Peugeot Citroën à 3 milliards d'euros. Après cette opération, ils détiendront tous deux entre 20 et 30 % des actions de PSA Peugeot Citroën, et deviendront ainsi les deux plus grands actionnaires du groupe.
Après avoir accusé une perte de 5 milliards d'euros en 2012, le groupe Peugeot Citroën a un besoin urgent de liquidités, et l'injection de 1,5 milliard d'euros dans le capital du groupe montre que la famille Peugeot est prête à diluer la moitié de son capital pour sauver l'entreprise.
Cet échange, non sans risques pour la partie française, et qui n'est clairement pas de type gagnant-gagnant, fait l'objet d'un laborieux processus de négociations, portant principalement sur la question du transfert de technologies de Peugeot Citroën à Dongfeng. Cependant, PSA a-t-il d'autres choix ? Peugeot Citroën entend, en plus du transfert de technologies, fournir à Dongfeng des ressources pour l'extension de ses services.
Selon un expert cité par le quotidien français Libération, la force motrice permettant de stimuler l'économie mondiale se trouve non seulement dans les pays du BRICS, mais également dans des pays tels que l'Indonésie et la Malaisie. Dongfeng et Peugeot Citroën doivent donc parvenir à un consensus qui leur permettrait de se partager les fruits de la croissance de ces marchés émergents.
Mais alors, on peut se demander pourquoi le gouvernement français s'est attelé à une tâche aussi ingrate. Déjà en possession de 15 % des actions du groupe Renault, il compte acquérir 20 à 30 % du capital de Peugeot Citroën, ce qui revient quasiment à la semi-nationalisation du groupe ! Il y a un an, alors que la France et Peugeot Citroën étaient sur le point de « divorcer », le groupe a annoncé la fermeture d'une usine à Aulnay et la suppression de 11 000 postes. Cette décision a été vivement critiquée par Arnaud Montebourg, ministre français du Redressement productif, qui a dénoncé des « dissimulations » de la part du groupe sur sa santé.
Actuellement, le fait que le gouvernement français et Peugeot Citroën se remettent à marcher main dans la main s'explique d'une part par la volonté de sauver l'industrie française et de garder un œil sur le crédit de 7 milliards d'euros prêté sous caution par l'Etat français à Peugeot Citroën, et de l'autre, par la volonté de ne pas laisser ce groupe de l'industrie automobile française tomber entre les mains des Chinois.
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