Le sous-traitant d'Apple Foxconn Technology Group a gelé les embauches dans une usine de Shenzhen qui produit des objets électroniques, dont l'iPhone 5, et a mis un frein au recrutement dans d'autres usines à travers la Chine, mais a souligné que cette décision n'était pas liée à un client en particulier.

Foxconn, qui gère un réseau d'usines dans la deuxième économie du monde fabriquant des produits pour des entreprises comme Hewlett-Packard et Dell, a souhaité calmer les rumeurs après la parution d'un article dans le Financial Times affirmant que la société avait imposé un arrêt des recrutements, tout en freinant la production du dernier smartphone d'Apple.

« En raison d'un taux sans précédent de retour des employés après les congés du Nouvel An chinois par rapport aux années passées, notre société a décidé de temporairement ralentir le processus de recrutement », a indiqué l'entreprise dans un communiqué.

« Cette action n'est pas liée à un client en particulier et toute spéculation affirmant le contraire est fausse et inexacte. »

Comme d'autres sous-traitants chinois, Foxconn fait appel à un grand nombre de travailleurs migrants à travers le pays. Ceux-ci rentrent dans leurs villes natales pour la fête la plus importante de l'année, mais beaucoup décident ensuite de ne pas retourner à leur emploi. Cependant, le porte-parole de Foxconn Louis Woo a déclaré que cette année, 97 % des employés étaient de retour.

L'usine de Shenzhen « n'embauche pas pour le moment parce que le taux de retour des travailleurs après le Nouvel An chinois est très élevé », a répété M. Woo. « Nous reconstituons nos effectifs chaque année en fonction du taux de retour. »

Apple a vendu 47,8 millions iPhones au dernier trimestre 2012 avec les fêtes de fin d'année, moins que prévu, attisant les craintes que sa domination des gadgets électroniques grand public soit en déclin, tandis que Samsung et d'autres fabricants qui utilisent le logiciel de Google, Android, gagnent des parts de marché.

Les observateurs d'Apple cherchent souvent des indices du côté de ses fournisseurs en composants et de ses partenaires industriels. En janvier, le PDG Tim Cook a pris l'initiative inhabituelle d'avertir les investisseurs qu'il est difficile d'extrapoler à partir de « points de données » limités.

L'analyste RBC Capital Markets estime que seulement 70 à 80 % des travailleurs chinois reviennent aux usines qu'il suit.

« Cette année, nous pensons que le taux de retour a été plus proche de 90 %, ce qui peut réduire le besoin d'embauche », a déclaré l'analyste Amit Daryanani. « Compte tenu du moment où a été décidée cette interruption, cela peut avoir davantage à voir avec le taux de rendement plus élevé des employés par rapport à ce qui était attendu par Foxconn et d'autres entreprises de la chaîne d'approvisionnement. »

Un autre porte-parole de Foxconn, Liu Kun, a été cité par le journal comme disant : « À l'heure actuelle, aucune de nos usines dans la partie continentale de Chine n'a de plan d'embauche. »