Selon des estimations, Mo Yan, nouveau prix Nobel de littérature chinois, pourrait toucher un revenu global de plus de 200 millions de yuans cette année.

Les 7,5 millions de yuans du prix Nobel représentent la première tranche de son revenu global de cette année. Ce montant est exempté de l'IR selon la loi de l'impôt sur les revenus individuels de la Chine.

La partie principale de son revenu serait constituée de ses droits d'auteur.

Selon des estimations, sa maison d'édition G&P (Genuine & Profound Culture Development) envisage de tirer un million d'exemplaires du Recueil de Mo Yan, et les vendre à un prix unitaire de 700 ou 800 yuans. Le montant des ventes représenterait ainsi plus de 700 millions de yuans.

Par ailleurs, G&P va publier quatre nouveaux romans de Mo Yan qui en prélèvera « au moins 10% des bénéfices à titre de droits d'auteur », a expliqué un responsable de la maison d'édition.

En gros, le Recueil de Mo Yan lui rapportera 70 millions de yuans, et les cinq nouveaux romans près de 40 millions de yuans. Le nouveau prix Nobel de littérature pourrait donc toucher cette année 110 millions de yuans à titre de droits d'auteur.

En même temps, les droits d'adaptation pourront s'élever à un million de yuans au moins pour une œuvre de Mo Yan, contre 200 ou 300 000 yuans pour un écrivain ordinaire, selon des professionnels. Pour G&P, les droits d'adaptation pourraient atteindre dix millions de yuans pour une œuvre de Mo Yan.

Il convient aussi d'ajouter les primes gouvernementales dont le montant s'élève à cinq millions de yuans pour un champion olympique du Shandong. Les autorités locales comprennent certainement que la valeur du prix Nobel est au moins du même poids qu'une médaille d'or olympique.

Il ne faut non plus oublier les droits d'auteur en Chine et outre-mer de ses œuvres déjà publiées. En tout, il ne serait pas surprenant que M Mo Yan gagne une fortune de près de 200 millions de yuans cette année.