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La Chine a confiance en la France et l'Union européenne pour surmonter la crise de la dette

La Chine a confiance en l'euro

Début juillet, au moment de l'aggravation de la crise de la dette de l'Europe, Wen Jiabao, premier ministre chinois, a réaffirmé la confiance de la Chine en l'euro et a souligné qu'elle ne doutait pas de l'avenir de l'euro et qu'elle continuerait à acheter des dettes nationales de plusieurs pays de l'Union européenne. Le 23 juillet, Zhou Xiaochuan, gouverneur de la Banque populaire de Chine (Banque centrale), a exprimé lors d'une interview que la Chine était heureuse que les pays membres de l'Union européenne aient abouti à un consensus sur la deuxième tranche d'aides à la Grèce. En tant qu'investisseur responsable du marché financier international, la Chine continue d'afficher sa confiance en la zone euro et en l'euro. Tant au présent qu'à l'avenir, le marché financier européen restera l'un des principaux marchés d'investissements de la Chine. Le 25 août, lors d'une rencontre organisée dans le Palais de l'Assemblée populaire entre le président français Nicolas Sarkozy et son homologue chinois Hu Jintao, ce dernier a déclaré que la Chine avait confiance en l'économie de l'Europe et en l'euro et continuerait à considérer l'Europe comme l'un de ses principaux marchés d'investissements. Il espère également que l'Europe prendra des mesures afin d'assurer la sécurité des investissements chinois en Europe. La position officielle de la Chine s'exprime clairement à travers les opinions formulées par ses dirigeants. Il s'agit en effet d'un choix pragmatique, assurant à la fois les intérêts nationaux de la Chine et ceux de la zone euro.

D'abord, lors de l'apparition du problème de la dette en Europe et aux États-Unis, la Chine a continué à augmenter ses réserves en devises déjà fort conséquentes. À ce jour, les choix de la Chine sont assez limités en matière d'investissement, car ses énormes réserves ne peuvent pas être utilisées dans le pays, ni trouver une région ou un pays d'accueil idéal dans le monde. En tant que premier créancier de la dette des États-Unis, la Chine ne doit pas, dans le contexte où le risque d'investissements s'accroît, augmenter ses réserves en devises, ni encourager les entreprises d'État à exploiter le marché d'outre-mer, en raison de l'actuel rendement non idéal. À cela s'ajoute la situation politique chaotique en Afrique qui a causé à la Chine des pertes importantes. Bien que la crise de la dette ait éclaté en Europe, la situation politique y est stable, et la puissance économique de la région peut rivaliser avec les États-Unis si tous les pays de l'Union européenne s'unissent, abordent les problèmes de façon adéquate, parviennent à se tirer de cette situation difficile et s'engagent sur la voie de la relance économique. L'histoire de l'intégration de l'Europe prouve qu'elle réussira à surmonter la crise, voilà pourquoi le gouvernement chinois a confiance et continuera à acheter des obligations européennes.

Ensuite, la prétendue crise recèle à la fois des dangers et des opportunités. Au moment de l'aggravation de la crise financière globale, en novembre 2008, lors du premier sommet du G20, Sarkozy avait l'intention d'unir les entités économiques émergentes, dont la Chine, pour ébranler le dollar américain. La Chine, qui poursuit une voie vers l'internationalisation de sa monnaie (renminbi), possède des points de vue communs avec ces pays concernant ce problème. C'est pourquoi il existe une base de coopération entre la Chine et les autres nations en développement. Sur le long terme, seul l'euro pourra rivaliser avec le dollar américain. La dégradation de la position du dollar offrira assurément au renminbi une opportunité pour se tailler une place de choix sur la scène des principales monnaies internationales, mais il ne s'agit pas d'un objectif pouvant être atteint à court terme. Un long processus sera nécessaire, mais il faut de toute façon agir dès maintenant.

Li Huiying (Chercheur à l'Institut de la coopération internationale du ministère du Commerce)

Le 30 août 2011

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french.china.org.cn     2011/09/07

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