Être heureux grâce au bien-être du peuple
Une journaliste a interrogé M. Li pour connaître sa vision personnelle du bonheur. Voici sa réponse :
« Je ne peux pas me permettre d'exposer ma vision du bonheur sans faire la distinction entre mon mode de vie et celui de la population. C'est très difficile de vous dire ce qu'est le bonheur, étant donné qu'on a tous des aspirations différentes. Je pourrais très bien vous dire que je suis heureux lorsque je suis chez moi, dans ma maison, ou quand je prends ma voiture pour aller au travail, ou encore vous parler de mon téléphone portable. Mais tout ceci n'est que matérialité. Je crois sincèrement que la définition est toute autre pour tous ces paysans qui n'attendent qu'une seule chose, qu'on les aide véritablement à s'extirper de la pauvreté. »
Réussir à relever un défi ou gagner un pari sont deux façons d'être heureux dans la vie. Li Guangrong affirme volontiers avoir ressenti une certaine satisfaction et de la joie à la suite des réalisations qu'il a entreprises jusqu'ici. Un bonheur spirituel en somme, combiné au bonheur matériel insufflé par l'urbanisme.
En 1990, M. Li était responsable de la construction des routes et des autoroutes à Guiyang. Selon lui, cette tâche était un accomplissement tant professionnel que personnel où la consécration du bonheur individuel réside finalement dans le bonheur collectif. Lorsque l'œuvre a été terminée et que les routes ont été ouvertes au public, il a éprouvé une grande fierté. Il estime que, d'ici à 2016, tous les districts de la province seront reliés grâce aux autoroutes, ce qui représentera un progrès gigantesque en matière de communication et de logistique.
Toutefois, il sait aussi qu'il ne doit pas s'arrêter en si bon chemin. La route est encore longue, et même si l'homme de la situation prend sa retraite l'an prochain, il ne compte pas en rester là. Logement, réparation et expansion du réseau routier et autoroutier, distribution en eau potable, système d'assainissement et tri des déchets, sont autant de missions à remplir pour le Bureau du Logement et de la Construction urbaine et rurale. Car le bonheur passe avant tout par les bonnes conditions de vie des individus. « Mon souhait est de continuer dans cette voie, même après avoir quitté mon poste. Mon devoir, c'est de poursuivre ce que j'ai commencé, à savoir contribuer à l'essor de ma province et au bien-être de sa population », conclut-il. Par ailleurs, les conditions de vie en milieu urbain sont plutôt bonnes, mais loin d'être suffisantes, et des efforts doivent encore être fournis, surtout dans les campagnes.
Le futur de Guiyang et sa province est désormais tracé; espérons que ses paysages naturels et urbans soient complémentaires et trouvent un brin d'harmonie. Enfin, si l'aménagement du territoire profite à toute une ville et à sa périphérie, il profite également aux individus qui pourront évoluer en même temps que la modernité progressera dans les villes, les villages et les bourgs. Il s'agit d'une aubaine à la fois pour les activités des entreprises nationales et privées et pour les habitants du Guizhou qui se verront offrir plus d'opportunités d'emploi dans le secteur secondaire notamment. L'emploi sourira aux Chinois qui ne demandent pas mieux que de participer à la modernisation de leur environnement et accéder enfin au bonheur qu'ils méritent et auquel ils aspirent.
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