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Guiyang et sa province, à la poursuite du bonheur

La vision d'un homme de terrain

Lieu de la cérémonie d'inauguration du chantier de construction des nouveaux logements sociaux à Guiyang Jose Gordo

Lieu de la cérémonie d'inauguration du chantier de construction des nouveaux logements sociaux à Guiyang  Jose Gordo

Li Guangrong est originaire de Chengdu (Sichuan) et dirige depuis huit ans le Bureau provincial du Logement et de la Construction urbaine et rurale du Guizhou. Il vit ici depuis une trentaine d'années et connaît extrêmement bien cette région montagneuse et humide. L'homme est responsable depuis 2003 du projet de construction et de rénovation des bâtiments précaires en milieu rural. Un second projet d'urbanisation pour le Guizhou a débuté en 2009 et nécessitera encore quatre ans d'effort, mais un tiers des aménagements a déjà été réalisé en l'espace de deux ans. Quant au coût de l'entreprise, celle-ci nécessitera un milliard de yuans d'investissement qui devrait concerner huit millions de paysans. Les fonds du gouvernement central s'élevaient à deux milliards de yuans, alors qu'il en faudrait huit, voire dix milliards.

Pour l'heure, 120 000 familles ont été aidées pour emménager dans de nouveaux logements sociaux à Guiyang. Au total, la province du Guizhou compte 8,3 millions de foyers, dont 1,92 million doivent être rénovés. En six ans, plus de 10 millions de paysans bénéficieront de cette politique de réaménagement de l'espace urbain et rural.

Si le financement est un problème, la construction en est un autre. Les autorités doivent faire face à une pression tout de même perceptible de la part des paysans locaux. En effet, l'urbanisme a peut-être un effet positif sur leur environnement, mais leur mode de vie va devoir changer du tout au tout. La communauté de petits propriétaires terriens habitués à leur carré de terre à proximité de leur lieu de résidence va devoir s'organiser différemment. Vivre mieux certes, mais cela signifie devoir vivre autrement, une réalité sans doute difficile à accepter pour certains de ces résidants en milieu rural. En outre, il faut aussi prendre en compte la hausse des prix des matériaux de construction ainsi que celui de la main-d'œuvre locale. Enfin, la montagne est l'un des plus gros obstacles à surmonter, ce qui ne facilite guère la mise en place de ces nouvelles installations. Ainsi, développer des conditions de vie modernes à l'image des villes dans ces régions pauvres et montagneuses est un vrai travail de titan. C'est pour ainsi dire la raison pour laquelle il n'a pas été encore possible de creuser les galeries nécessaires pour un éventuel métro au cœur de la métropole. Néanmoins, le projet est dans les esprits puisque 23,8 milliards de yuans devraient être alloués à sa construction.

Malgré toutes ces difficultés, M. Li a les épaules solides et fera en sorte de réaliser tous ces objectifs : l'amélioration des conditions de vie et d'hygiène en dotant toutes les villes du Guizhou d'un système d'évacuation des eaux usées; un accès à l'eau potable plus équitable; et encourager le tri des déchets et le recyclage dans les usines grâce à un investissement massif sur cinq ans. Une modernité qui se fera par étapes et dont les changements sont déjà visibles depuis ces dernières années.

Le directeur général est aussi conscient que les questions environnementales sont devenues incontournables et qu'il devra les affronter tôt ou tard. Il se concentre sur ce qu'il considère être ses priorités du moment pour la province, sans pour autant ignorer la protection de l'environnement. Tant s'en faut. La préservation du paysage naturel et architectural lui tient vraiment à cœur. Il a insisté pour que les constructeurs respectent scrupuleusement les plans qui leur sont donnés; les travailleurs locaux employés sur les chantiers reçoivent même une formation pour construire dans les règles de l'art et veiller à ce que ces nouveaux logements n'étouffent pas le paysage d'origine, mais qu'au contraire, ils puissent garder une certaine continuité.

En outre, si la Chine veut persévérer dans la voie du développement durable, elle devra adapter ses industries et utiliser de nouveaux procédés comme le recyclage des déchets industriels pour la fabrication de matériaux de construction. Huang Qiubin, chef du district de Xifeng, à Guiyang, nous a présenté le parc industriel de raffinage chimique, où l'usine de traitement du phosphore et du charbon recycle ses déchets pour la production de briques. Ces briques seront ensuite utilisées pour la construction de bâtiments et de logements. « Recycler pour éco-loger », cela pourrait bien être la nouvelle directive à adopter à l'avenir pour les constructeurs.

D'après Li Guangrong, 300 millions de yuans sont investis chaque année dans des usines de recyclage et de traitement des déchets. Actuellement, 26 usines de ce genre sont en activité dans la province. Pour les cinq années à venir, la province compte investir 5,9 milliards de yuans dans ce type d'usines.

 

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La Chine au Présent     2011/07/08

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