Le son de cloche de Cizhong

Par : Lisa |  Mots clés : Tibet,église catholique
French.china.org.cn | Mis à jour le 23-02-2017

Un baptême, le dimanche (YU XIANGJUN)

Un nouveau prêtre dans le village

Ce dimanche matin, à 9h, les croyants catholiques se rassemblent petit à petit dans l'église. Les vieilles femmes portent leurs costumes traditionnels tibétains. Certaines sont accompagnées de leurs petits-enfants. Comme dans d'autres villages chinois, la plupart des jeunes Tibétains sont partis travailler en ville. Ne restent au village que des personnes âgées et des enfants. Les premiers arrivés saluent le prêtre Yao Fei et les enfants s'amusent dans les travées.

Depuis 2008, un prêtre est affecté à l'église de Cizhong. Yao Fei, le prêtre actuellement responsable de la paroisse, est originaire de Mongolie intérieure. Il a officié pendant plusieurs années dans les églises du Hubei et du Fujian. Son regret est de ne pas savoir parler le tibétain. « Autrefois, les missionnaires français et suisses prêchaient en tibétain, et leurs ouailles les appréciaient, raconte Yao Fei. Ils me comprennent lorsque je parle chinois, mais ils préféreraient un office en tibétain. » Alors il consacre son temps libre à l'étude du tibétain ; il s'efforce de mémoriser les coutumes de la région tibétaine. Qu'il s'agisse de noces, de funérailles ou d'anniversaires des plus âgés, il est toujours invité. « Qu'ils soient catholiques ou bouddhistes, la seule différence entre eux concerne la croyance, leurs mœurs sont les mêmes, remarque Yao Fei, c'est pourquoi on se comprend et l'affection entre les villageois de croyances différentes est toujours là. »

De plus en plus de croyants se rassemblent dans la salle. On fait la queue devant le confessionnal. Le soleil pénètre à travers le vitrail et éclaire une fresque peinte il y a cent ans. La façade extérieure et la décoration intérieure sont empreintes de culture occidentale, mais l'aménagement intérieur de la salle reflète plutôt des éléments de culture chinoise. On peut voir partout des motifs tibétains et de l'ethnie bai. Le prêtre Yao Fei raconte qu'au début, il se contentait de prêcher les dogmes catholiques, mais il a découvert que les villageois souhaitaient également le voir en tant qu'intermédiaire pour résoudre des conflits conjugaux ou de voisinage. C'est pourquoi il guide les villageois vers la tolérance en citant les doctrines catholiques lorsqu'il reçoit les croyants en confession. Ce jour-là, en plus de la messe régulière, le prêtre a baptisé un nouveau-né du village.

Après la messe, Wu Gongdi attend Yao Fei jusqu'à ce qu'il ait terminé son travail. Sa vieille maison a été réparée récemment, et il veut inviter le prêtre à y tenir une messe familiale. « Il y a longtemps que l'on n'a pas donné de messe ici », explique Wu Gongdi. Il explique que, à l'époque de la naissance de son fils aîné et de son deuxième, la situation était différente d'aujourd'hui. Il était allé chercher, protégé par la nuit avancée, à la lumière d'un flambeau, une sœur religieuse du village voisin pour qu'elle donne le baptême à ses enfants. Désormais, on peut organiser des messes à l'église ou à la maison, et celles-ci sont devenues un rituel quotidien et important pour les villageois.

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Source: La Chine au Présent
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