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Rencontre avec la France à Dunhuang

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 09. 2016 | Mots clés : Rencontre,la France,Dunhuang

Pays invité d'honneur de la première Foire culturelle de Dunhuang, la France fait la rencontre avec Dunhuang et offre au monde entier une exposition culturelle intitulée Voyage de civilisations – la France charmante, une occasion de rencontre entre l'Orient et l'Occident, au carrefour de la tradition et de la modernité.

Une exposition panoramique de la culture française

Dans le pavillon de la France mesurant 2000 m2, sont présentées quatre expositions intitulées respectivement La vieille France, Les amis sur la Route de la Soie, Rencontre en France et Pays charmant. Aquarelles, huile sur toiles, photographies, dessins sur porcelaine et travail sur soie... autant de notes sémillantes, qui composent une œuvre de rêve propre à la France.

Pour Maurice Gourdault-Montagne, l'ambassadeur de France en Chine, cette exposition présente la culture française de manière panoramique, démontrant l'ensemble des vues de la France sur ses arts, sa géographie, son histoire, ses villes et ses architectures, ainsi que sur les échanges culturels. L'exposition a pour objectif de montrer l'origine de la culture chinoise et française.

Les cinq meubles anciens exposés dans la partie intitulée La vieille France sont particulièrement appréciés par les visiteurs, qui n'arrêtent de les photographier. « Ces meubles de style Boulle ont tous appartenu à la Cour de France aux XVIIIe et XIXe siècles », affirme avec enthousiasme Zhang Yu, le PDG de China Arts and Entertainment Group, qui a organisé cette exposition. Les visiteurs peuvent découvrir tout autour d'eux des objets exposés, dont des horloges, des aquarelles, des tapisseries, ainsi que des meubles anciens, permettant de retracer la vie de la Cour aux XVIIIe et XIXe siècles en France.

« Le style Boulle et le style Rococo tirent tous deux leur essence d'un style chinois. Inspirés par la vogue de la sinologie au XVIIIe siècle en France, les artistes français ont assimilé en grande quantité les éléments de la culture chinoise, en intégrant des ponts, des pagodes, des montagnes et des cours d'eau dans leurs créations, et créant ainsi un style qui leur est propre », explique Zhang Yu. Il apparaît ainsi clairement, que la haute société française de cette époque s'identifiait à la civilisation chinoise.

Cette exposition réunit des œuvres de différents types, comme des peintures sur porcelaine, des peintures à l'huile et des esquisses créés par de grands maîtres français, dont Picasso, Delacroix et Eugène Isabey. Elle présente également un portrait à l'huile réalisé au XVIIIe siècle et conservé autrefois au Musée national de France, une aquarelle réalisée au XIXe siècle et représentant le Roi Louis XIV et Mme de la Vallière, ainsi qu'une peinture sur porcelaine réalisée par Picasso.

Dans le même temps, cette culture française si diverse a été présentée de manière multidimensionnelle dans les expositions de photographies sur les vieilles villes, sur le patrimoine culturel, sur la Route de la Soie à Dunhuang et sur l'innovation en France.

Une belle rencontre entre la Route de la Soie et la France

Les liens étroits entre la France et la Route de la Soie constituent un autre sujet de l'exposition.

Dans la partie Pays charmant, une série de peintures sur émail en surface convexe présentant des caractéristiques chinoises très prononcées attire l'attention des visiteurs. Les images offrent du début à la fin le processus de fabrication de la soie en Chine, de la plantation des mûriers à la filature, en passant par l'élevage et le dévidage des vers à soie. Une grande partie des visiteurs n'auraient jamais pu imaginer, que ces articles d'art si raffinés servaient à l'époque à décorer les machines à sécher la soie, se trouvant à Lyon en France. Le fait d'associer parfaitement les machines rigides aux arts permet de se rendre compte pleinement du romantisme inné des Français.

S'agissant des liens entre la France et la Route de la Soie, Lyon est un sujet incontournable, puisque la ville – l'une des destinations finales de la Route de la Soie - fut le plus grand centre de distribution des soieries chinoises en Europe. Au XVIe siècle, soutenu par le Roi François Ier, Lyon est devenue progressivement un pôle de la soie, symbolisant l'enracinement de la culture liée à la soie chinoise en Europe.

La France a exposé spécialement 34 objets anciens extrêmement précieux conservés au Musée de la Soie à Lyon, dans l'objectif de donner une idée de la prospérité de ce secteur dans cette ville. Parmi eux, les étoffes de soie décoratives, de très grandes dimensions, possèdent une signification très importante : « En 1811, Napoléon a fait commander une grande quantité de soie dans une manufacture de Lyon pour restaurer le château de Versailles, mais ce projet de restauration échoue suite à la défaite française lors de la guerre contre la Russie en 1812. Ces soieries n'ont pas été utilisées, mais le Musée les a conservées en bon état et c'est la première fois que ces produits font leur apparition en Chine », explique Zhang Yu avec intérêt.

Dans la partie Les amis sur la Route de la Soie, l'objet exposé le plus visité est sans doute une Citroën datant des années 1930. « En 1931, la Société Citroën a fabriqué spécialement des voitures semi-chenillées pour la mission "Voyage vers l'Orient 3". Avec treize de ces véhicules, 40 braves hommes, partis de France, ont pénétré dans le corridor Hexi le long de l'ancienne Route de la Soie et, en passant par le plateau du Pamir, sont arrivés à Wuwei pour gagner finalement la Cité interdite de Beijing », explique ainsi la guide Wang Lan. Celle-ci ajoute, que l'escorte du Pamir a accompli ce grand exploit parcourant 12 000 km en treize mois. La voiture exposée, baptisée du nom très romantique "Etoiles et Lune argentées", était réservée au commandant en chef adjoint de la mission. Les documents écrits et photographiques précieux – en quantité considérable - laissés à la suite de la mission, ont été exposés avec des aquarelles de personnages de différentes ethnies, ce qui a profondément impressionné les visiteurs.

Chaque objet exposé raconte une histoire liée à la France et à la Route de la Soie, permettant de renouer l'histoire à la réalité.

Une lettre d'invitation venant de France

Si la tradition représente un aspect de la culture française, l'innovation en représente sans aucun doute un autre. Concernant les arts, les Français ne lésinent jamais sur leur capacité d'innovation, cela se voit dès l'entrée dans le pavillon de la France.

Au cours de la Foire culturelle de Dunhuang, une série de photos occupent non seulement la première place, mais présentent également les "moments conviviaux" des visiteurs. Les photos, prises par la jeune photographe française, Maia Flore, reproduisent d'une manière raffinée les paysages des anciennes architectures françaises, telles que la coupole Charvin et le pont du Gard. Les personnages au cœur de ses photographies sont à la fois spectateurs et sujets de celles-ci.

Dans la partie Pays charmant, sont exposés des ouvrages primés dans le projet d'innovation Reconstruire Paris. En 2015, la ville de Paris a lancé un projet visant à fournir 23 lieux à des professionnels, pour qu'ils créent des œuvres remarquables. Une fois les projets réalisés, un grand nombre de résultats inattendus ont été obtenus, à tel point qu'on y trouve des réponses aux différentes possibilités sur le développement des villes à l'avenir, comme par exemple des quartiers d'habitation « zéro carbone », le reconstruction sur des emplacements anciens et les bureaux à domicile. Les réponses ouvrent de nouveaux horizons.

« Voilà la France. Non seulement elle génère une force d'innovation jeune, mais cette capacité se développe également sans arrêt et nous donne beaucoup d'inspiration. Nous veillerons à y trouver des substances nutritives, et à faire connaître notre culture de manière plus vivante et plus innovante. Voilà ce que représente la tenue de cette exposition culturelle annuelle et la présente Foire culturelle de Dunhuang », explique Zhang Yu.

Dans le même temps, la France souhaite, à travers l'organisation de cette exposition, faire un bilan de l'histoire des échanges culturels sino-français, envisager une coopération orientée vers l'avenir. De ce point de vue, celle-ci constitue une vue panoramique de la culture française, ainsi qu'une lettre d'invitation lancée par la France à la Chine.

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Source: french.china.org.cn

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