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Le centre de conservation des pandas à Chengdu est un endroit privilégié pour observer des pandas en liberté. (CFP)
J'ai passé cinq jours à Chengdu le mois dernier. J'en ai profité pour visiter cette ville décrite par mes amis chinois comme la ville « détente » de la Chine mais aussi comme la ville au plus fort développement de l'ouest chinois grâce à la politique de l'exploitation de l'Ouest lancée en 2000.
Vers l'Ouest de la Chine, le Sichuan
C'est par le train que je suis arrivé à Chengdu depuis Beijing, 21 heures de trajet dans un train couchette dernier cri, servi par des hôtesses au doux accent sichuanais. Le Sichuan, c'est le pays du piment, du panda, c'était la base arrière d'Alexandra David-Néel avant ses excursions au Tibet, c'est aussi le pays des « belles plantes » d'après les botanistes et certains amis amateurs de jolies filles.
Je fus surpris lorsque je me réveillais le matin, de découvrir que le paysage le long de la voie ferrée était devenu verdoyant, qu'il y avait des bambous partout, des champs de colza en fleur à perte de vue sur les collines, et même des pruniers en fleurs ! Quel contraste avec la rudesse et la sécheresse des paysages du nord de la Chine en hiver ! L'eau semble omniprésente dans le bassin du Sichuan qui signifie d'ailleurs « région des quatre fleuves ». Le train passe par une quantité incalculable de ponts et de tunnels après son entrée dans le Sichuan. Et plusieurs fois, je rêvais en regardant les petits villages de maisons aux toits aux tuiles grises et aux murs blancs sur les côteaux...
Mais on peut évidemment aussi arriver à Chengdu par avion en survolant les montagnes qui encerclent le bassin du Sichuan dont Chengdu est la capitale. Deux ou trois heures depuis les plus grandes villes chinoises et les vols internationaux sont nombreux, une trentaine d'après l'office du tourisme. Chengdu offre même une facilité d'entrée pour 72 heures sans visa pour les étrangers. Le temps de faire le tour de la ville et des environs sans être trop tendu dans son emploi du temps. Chengdu se veut une ville culturelle et touristique, les endroits à visiter possèdent tous des panneaux d'information en quatre langues : chinois, anglais, coréen et japonais pour aider les touristes. Des audio-guides et des guides-interprètes sont également disponibles pour les visites. Les transports en commun (taxi, bus et métro) rendent les déplacements très rapides et faciles. De plus, Chengdu est une ville chinoise pas trop embouteillée.
Aperçu de la ville
Mon premier arrêt à Chengdu fut la place du Peuple, version miniature de la place Tian'anmen de Beijing, et sa statue de Mao qui se tient le regard tourné vers le midi, devant une petite réplique du grand palais du Peuple. Les rues de Chengdu ont gardé leur empreinte historique : la grande artère nord-sud de la ville s'appelant « la rue du Peuple » et le parc central « le parc du Peuple ». Mais tout de suite après, je passais avec le taxi près du nouveau centre d'affaires de Chengdu, rue Zhongfu et me rendais compte de l'aspect « champignonesque » de cette ville où les grues quadrillent le ciel. De hauts buildings émergent un peu partout dans le centre-ville. La ville de Chengdu est la ville au développement le plus rapide du monde et l'extension sud de la ville est comme une nouvelle ville dans la ville. On y trouve d'ailleurs le bâtiment à la superficie la plus importante du monde : le global-center et une réplique de La Défense, rien que ça !
Après avoir fait le tour de la place en voiture, nous passâmes près d'un canal qui encercle la vieille ville. Sur la carte, Chengdu ressemble un peu à une carapace de tortue à cause de ces rues qui semblent s'organiser en cercle autour de la place principale entre trois périphériques. Le canal est bordé d'arbres où les gens de Chengdu se rassemblent pour jouer au Mahjong ou se promener à l'ombre au frais au bord de la rivière. La ville semble être construite dans un parc public tant la végétation y est luxuriante. Les plantes, monstera, heptaplorum, bananiers que je possède (en pot) dans la véranda de mon appartement à Beijing poussent ici directement à l'extérieur, dans les plates-bandes le long des rues et font le triple des miennes...
Source: La Chine au Présent |
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