Envoyer [A A]

Le Qinghai, une évolution remarquable : l’exemple de Tongren

French.china.org.cn | Mis à jour le 14. 05. 2019 | Mots clés : Qinghai,Tongren

De Xining, je m’étais donc rendue à Tongren dans un vieux bus qui semblait fait de parties métalliques assemblées à la main au moyen de colle à papier. La route n’en finissait pas de serpenter entre les montagnes, et ce, pendant 7 à 10 heures, suivant les conditions climatiques du jour, et parmi des paysages époustouflants : ânes sauvages sillonnant les montagnes; cultivateurs avec des outils désuets, voués aux rares légumes et céréales susceptibles de pousser à une telle altitude. Chaque fois que j’y suis retournée par la suite, le temps de voyage était réduit de quelques heures, suivant l’avancement de la percée de tunnels (sur 3340 m) qui permettent d’éviter les détours. Aujourd’hui, on arrive de l’aéroport de Xining à Tongren en deux heures de route exactement! Le chemin de fer s’arrête à Xining, car l’altitude moyenne de la province est de 3000 m, et 80% du territoire est occupé par des montagnes et des déserts.

Toutefois, ce sont les paysages religieux – lamaïstes ou bouddhistes tibétains – qui dominent visuellement. Des bannières et des peintures bouddhistes apparaissent à des endroits inimaginables, au bord du fleuve Jaune d’une pureté inimaginable. Ces dernières années, de plus en plus de mosquées sont apparues le long de l’autoroute Xining-Tongren.

Tongren est la plus importante concentration tibétaine de la province, avec ses 48 temples/monastères où vivent plus de 2000 lamas. S’y trouve aussi une mosquée autour de laquelle sont établies 600 familles Hui musulmanes.

La grande mosquée de Dongguan, qui date du XIVe siècle, est d’une grande beauté. Elle allie des éléments décoratifs de styles Han et tibétain à ses caractéristiques islamiques, cadeaux qui ont été offerts par les bouddhistes chinois et tibétains. Au cœur du quartier musulman et côtoyant le marché islamique, elle a subi quelques transformations en 1998 afin de s’adapter au développement urbain.

En 2008, la moitié des écoliers vivaient entre 20 et 60 km de l’école dans la montagne; ils étaient donc tous « pensionnaires », dans des conditions inimaginables, et les parents allaient les chercher en moto tous les 15 jours. Aujourd’hui, la fréquentation scolaire obligatoire de neuf ans est atteinte à 99%, et le mandarin est très répandu. On peut demander son chemin à n’importe qui dans la rue, en chinois, et recevoir une réponse. De plus, les gens sont très accueillants.

Je n’ai pas été la seule à apporter de l’aide aux enfants de Tongren, mais je suis fière d’avoir fait ma part quand je vois ce que ce comté est devenu aujourd’hui.

<   1   2   3   4   >  


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn