Sur Guilin, je laisse la parole

Grotte de la Flute de roseau (Crédit photo: Pierre Payer)

Le lendemain, 22 octobre, un autre courriel disait : « Ce matin, nous avons visité la grotte de la Flute de roseau. Quelle merveille! Dire que j'hésitais à y aller, car j'ai vu tant de grottes dans ma vie. Mais celle-ci est de loin la plus belle que j'aie jamais vue ! Grandiose, avec des jeux d'éclairage qui en font varier la perspective à chaque instant, et de la musique appropriée. De plus, cette grotte est tellement gigantesque qu'on peut s'y promener sans se faire bousculer par la foule et prendre le temps d'admirer tranquillement le spectacle de sons et lumières de grande qualité qui y est projeté. Les fils électriques ont été dissimulés, tout est subtil et féérique. »

Quand je l'interroge sur le cout de l'entrée, elle me dit :« Je pensais, avant d'entrer, que 90 yuans par personne, c'était un peu cher. Mais non! Pas du tout! Ce qu'on vit dans cette grotte vaut amplement le prix du billet ! »

Puis a suivi la visite du pic de la Beauté solitaire, au centre de la ville. « Nous avons grimpé jusqu'au sommet. Là, nous avons assisté à des saynètes, en chinois. Tout le monde riait, mais nous, nous ne pouvions que rire de voir les autres rire… »

Et les repas ? « Ensuite, nous sommes allés manger sous un petit abri de fortune au bord de la route. Nous avons commandé, mais nous n'étions pas trop surs de notre choix. J'avais saisi quelques mots de la serveuse : poulet, riz et jiaozi. Ça pouvait aller, et nous avions acquiescé sans savoir sous quelle forme ces trucs nous apparaitraient... Eh bien, la serveuse est revenue avec une grosse marmite qu'elle a déposée sur un réchaud au centre de la table, un genre de fondue mongole… La première chose que j'ai pêchée fut une patte de poulet, avec les griffes ! Il y avait également toutes les autres parties du poulet queje jette normalement quand j'apprête un poulet à la maison. J'ai donc retiré la tête et les pattes qui flottaient dans cette potion de sorcière... Pourtant, plus nous mangions et plus le gout nous plaisait. Sauf pour lesjiaozi, qui étaient farcis d'un truc non identifiable. »