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Xining célèbre la fête du Printemps toute en couleurs

Lisa Carducci

Comme je fais partie de la famille, j'ai eu droit à la tenue tibétaine. (Photo de Lisa Carducci)
Comme je fais partie de la famille, j'ai eu droit à la tenue tibétaine. (Photo de Lisa Carducci)

Me voici de retour à Beijing après deux semaines passées sur le haut plateau Qinghai-Tibet, dans la province du Qinghai, et en particulier dans le district autonome tibétain de Huangnan, c'est-à-dire « au sud du fleuve Jaune ». Jusqu'ici, je n'ai jamais souffert du mal d'altitude. La plus haute élévation que j'aie atteinte était de 4 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Au cours de mon récent voyage, j'ai visité des endroits entre 2 800 et 3 800 mètres.

Je suis d'abord allée à Tongren (Repkong en tibétain) où j'ai revu de vieux amis et revisité le magnifique temple local et la grande place bordée d'imposants moulins à prière que les passants, bouddhistes ou non, ne manquent pas de faire tourner.

Puis, j'ai passé la plus grande partie de mon temps dans la famille d'une jeune Tibétaine dont je subventionne les études de médecine à l'université du Qinghai. De là, je me suis déplacée vers Duowa, à près de trois heures de route poussiéreuse et cahoteuse vers le Gansu. Accueillie chaleureusement dans la famille d'un lama, j'ai aussi visité l'école dont le groupe de donneurs que je presse comme des citrons avait réussi à approvisionner un dortoir en matelas et couvertures. Cela a également permis le succès de « l'école d'hiver » où les enfants tibétains complètent, pendant les longues vacances du Nouvel An, leur apprentissage de leur langue ethnique, car les heures allouées dans le cadre du programme scolaire ordinaire ne suffisent pas quand on doit apprendre en même temps le chinois, langue nationale, et la langue « internationale », l'anglais.

Ces jours de vie à la campagne, où l'on lave les vêtements à la main, où l'on alimente le feu de galettes de bouse de yack, où il faut conduire les vaches au pâturage le matin tandis qu'elles rentrent seules vers 17 heures, où je partageais le kang – un grand lit chauffé par le dessous dans une immense pièce glaciale – avec les deux jeunes filles de la maison, où il faut aller chercher de l'eau au puits, ont été des plus riches de ma vie. Chaque fois que je voyage, je vis comme et avec les familles locales, mangeant comme elles et participant à toutes leurs activités.

 

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