Au Mexique, le ministre des Finances a souligné qu'Augustin Carstens « a les capacités et les qualifications requises pour diriger une institution de l'importance du Fonds monétaire international ». L'intéressé a été directeur général adjoint du FMI avant de rejoindre l'administration du président mexicain Felipe Calderon en 2006 et d'obtenir la direction de la banque centrale en janvier 2010. Les ministres des Finances de l'Australie et de l'Afrique du Sud ont également estimé dimanche dans un communiqué commun que la tradition donnant la direction du FMI à l'Europe est obsolète, et ont appelé les nations du G20 à respecter la promesse faite il y a deux ans d'une sélection ouverte.
Connaissance de l'Europe
Les dirigeants du G8 devraient discuter du remplacement de DSK lors du sommet de Deauville cette semaine, mais on ignore encore s'il y aura une déclaration officielle. Christine Lagarde, qui a travaillé comme avocate pendant une vingtaine d'années aux États-Unis et parle un anglais parfait, aurait conquis des alliés parmi les nations développées et les pays en développement durant la présidence française du G20 cette année. Ses chances d'accéder à la tête du FMI ont augmenté vendredi lorsque l'ancien ministre turc de l'Économie Kemal Dervis, vu comme le meilleur candidat des pays émergents, s'est retiré de la course.
Le plus gros obstacle aux ambitions de Mme Lagarde pourrait venir d'une éventuelle enquête judiciaire sur sa décision de régler un différend entre l'État et l'homme d'affaires ami de Nicolas Sarkozy Bernard Tapie, dans un arbitrage qui a permis à ce dernier de remporter 285 millions d'euros. Un panel de magistrats devrait décider à la mi-juin de saisir ou non la Cour de justice de la République, juste avant la nomination du directeur général du FMI prévue le 30 juin.
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