« Le développement à grandes enjambées est la première priorité au Tibet, mais la stabilité est également primordiale. Sans la stabilité, il ne peut y avoir de développement. Des troubles feraient reculer la société de plusieurs années », a déclaré Zhang Qingli, député de l'APN et secrétaire du comité du Parti pour le Tibet.
Il a fait ces remarques le 6 mars lors des discussions du rapport d'activité du gouvernement, en marge des deux sessions parlementaires 2011.
Les habitants au Tibet ne souhaitent pas connaître des revers auto-infligés ni être dans la pauvreté, a-t-il souligné.
Il a rappelé l'incident du 14 mars qui a eu un grand impact négatif sur le tourisme en 2008. 2,6 millions de personnes ont visité le Tibet cette année-là, contre quatre millions en 2007.
Les locaux sont déjà sensibilisés à l'importance de l'unité et de la stabilité, et aux conséquences des troubles, selon M. Zhang.
Les tâches fixées dans le XIe plan quinquennal (2006-2010) pour le Tibet ont été réalisées, grâce aux aides et au soutien du gouvernement central et d'autres provinces et municipalités.
M. Zhang a évoqué les quatre percées historiques pour le Tibet réalisées ou en cours : la mise en service du chemin de fer Qinghai-Tibet qui met fin à l'histoire sans voie ferrée du Tibet ; l'achèvement de la construction du tunnel Galongla sur la route qui relie le district de Metok mettra fin à l'isolement de ce dernier district en Chine à ne pas être desservi par la route ; la mise en chantier de la route spéciale entre Lhassa et l'aéroport de Gongga donnera au Tibet sa première autoroute ; le projet d'interconnexion HVDC au Tibet va mettre fin au fonctionnement du réseau électrique isolé dans la région.
« Le Tibet présente des avantages particuliers, mais aussi de grandes difficultés. En dépit du développement rapide, il reste l'une des régions les moins développées de la Chine. Le Tibet a désormais pour tâches principales le développement à grandes enjambées et la stabilité de longue durée, afin d'assurer un bon coup d'envoi au XIIe plan quinquennal », a-t-il souligné.
Sur la stabilité de longue durée, a-t-il poursuivi, il importe de se baser sur les quartiers résidentiels pour renforcer et innover la gestion sociale, tout en s'en tenant au principe fondamental de la primauté de l'humain, afin de maintenir la stabilité sociale.
Maintenir la stabilité possède un sens exceptionnel cette année, puisqu'elle est marquée par le 90e anniversaire de la fondation du PCC et le 60e anniversaire de la libération pacifique du Tibet, a-t-il conclu.
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