Nous envisageons de créer un centre d'étude de la culture d'entreprise de dimension globale, a indiqué Li Shufu, membre du Comité national de la Conférence politique du peuple chinois (CCPPC) et président du holding Jili du Zhejiang, le 8 mars au soir, lors d'un échange de vues en ligne avec des internautes sur le thème « Portée de l'amélioration de la protection des droits et intérêts légitimes des travailleurs sur la conversion industrielle stratégique de l'État ».
À propos du problème de culture d'entreprise suite à l'acquisition de Volvo par Jili, Li Shufu a expliqué que la Chine est la Chine, et la Suède, la Suède ; l'Asie est l'Asie, et l'Europe, l'Europe. Les différentes régions n'ont forcément pas les mêmes cultures. Comment réaliser la fusion et la cohésion ? Comment s'apprendre mutuellement pour se hisser ensemble vers un niveau supérieur ? Comment se respecter et réaliser le développement en commun ? Cela nécessite une structure scientifique. « Actuellement, la situation de notre société est que Jili reste Jili et que Volvo reste Volvo. Volvo est une marque de voiture de luxe de renommée mondiale tandis que Jili est une marque de voiture populaire. Les deux marques de gammes différentes participent ensemble à la compétition sur le marché automobile mondial. Cela est une condition préalable fondamentale », a précisé M. Li.
Dans cette condition, comment Jili et Volvo parviennent-elles à communiquer et dialoguer ? Comment recherchent-elles ensemble des opportunités rationnelles ? Parviennent-elles à concrétiser une collaboration stratégique dans le cadre des projets de développement et des approvisionnements en composantes et pièces détachées pour générer des opportunités de développement au profit des deux parties ? Tout cela nécessite des études pour trouver ensemble des opportunités de collaboration. Dans cette nouvelle période historique de mondialisation économique et de libéralisation des échanges commerciaux et investissements, la Chine a déjà adhéré à l'OMC tandis que les entités économiques occidentales sont, comparativement, en tête de l'économie mondiale. Aujourd'hui, la Chine est une nouvelle entité économique émergente. Que faire pour s'apprendre et s'inspirer mutuellement pour œuvrer à un meilleur développement de l'économie mondiale et à celui de l'industrie automobile dans le monde, et au-delà, pour faire progresser les deux sociétés ? Voilà pourquoi nous envisageons de créer un centre d'étude des problèmes en entreprise de dimension mondiale.
L'intégration économique mondiale est un courant historique irrésistible. Bien que des problèmes aient surgi dans ce processus et que des pays aient rencontré différentes difficultés, je suis convaincu que personne n'arrive à dévier de la tendance générale. Reste à savoir si un Jili chinois et un Volvo mondial ont la capacité de construire une culture d'entreprise globale pour que des professionnels venus de différentes entreprises et de différents milieux puissent travailler au sein d'une seule entreprise, sans distinction de pays d'origine, de nationalité ou de contexte, pour faire progresser l'industrie automobile.
À présent, la situation de Volvo est excellente dans son ensemble. Le degré de satisfaction du personnel atteint un niveau historique : 84 % toutes catégories confondues. La cohésion connaît un niveau sans précédent. L'entreprise est sortie du rouge en 2010 avec une bonne performance à la fin de l'année. Le développement de produits innovants se poursuit dans de bonnes conditions. Et de nouveaux produits sont mis sur le marché selon le plan prévu. L'an dernier, le chiffre d'affaires s'est accru d'environ 11 %, un résultat très satisfaisant. Nous concentrons nos efforts dans la réalisation d'une étude sur les produits adaptés au marché chinois, reflétant la performance en matière de sécurité de Volvo, mais répondant aussi au goût des consommateurs locaux. Ainsi, nous pourrons développer des produits spécialement adaptés. Je suis persuadé que le résultat de l'étude ne tardera pas à se faire connaître. |