Chen Deming, ministre chinois du Commerce
La 4e session de la 11e Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois) a organisé, le 7 mars à 16 h 30, une conférence de presse thématique intitulée « Promouvoir la consommation et le commerce extérieur ». À cette occasion, le ministre chinois du Commerce Chen Deming a été invité à répondre aux questions des journalistes.
Concernant les terres rares, M. Chen Deming a expliqué que la Chine possède un peu plus de 30 % des gisements mondiaux de terres rares, mais que le pays fournit et exporte plus de 90 % du volume global. En Chine, les terres rares sont réparties essentiellement dans les régions économiquement moins développées. D'autre part, à ce stade, notre niveau technologique d'extraction et de raffinage des terres rares accuse un certain retard, d'où de grands impacts sur l'environnement.
M. Chen a ajouté qu'il avait lui-même travaillé et vécu une dizaine d'années dans le Jiangxi, une province riche en gisements de terres rares. « J'ai vu de mes propres yeux que faute de meilleures méthodes pour extraire les terres rares, la technique de séparation à l'aide d'acide finit par contaminer le sol sur de grandes étendues. À l'issue de l'extraction des terres rares, des terrains de grande envergure ne peuvent plus être régénérés. L'environnement économique en souffre terriblement. »
C'est pourquoi, face à la grande pression environnementale, le gouvernement chinois a décidé d'instaurer des restrictions quantitatives égales pour l'extraction et le raffinage des terres rares, ainsi que pour la consommation intérieure et les exportations. Nous souhaitons être compris sur ce point. Parallèlement, nous sommes également en train d'étudier de quelle façon la politique industrielle de la filière des terres rares pourrait être perfectionnée conformément à la directive du Conseil des affaires d'État. Les départements concernés du gouvernement chinois, notamment la Commission d'État pour le développement et la réforme, ainsi que le ministère du Commerce et celui de l'Industrie et de l'Information, y travaillent conjointement. Nous ne tarderons pas à finaliser un règlement intégré sur l'administration des terres rares. Nous souhaitons aussi que d'autres grands pays riches en ressources de terres rares puissent exploiter une certaine quantité de ce minerai sous la garantie technologique et environnementale.
M. Chen a insisté que la Chine s'alliera volontiers à d'autres pays, par exemple le Japon, pour étudier des matières premières de substitution des terres rares car ces ressources souterraines sur notre planète sont très limitées. Au rythme actuel de valorisation, ces ressources seront épuisées dans quelques années. Nous devons, quoi qu'il en soit, trouver un moyen de recyclage et des substitutions des terres rares. Nous acceptons d'entreprendre des études en commun avec d'autres pays dans ce domaine. |