Lu Yachen, député de l'Assemblée populaire nationale (APN), membre de la Commission de la protection de l'environnement et des ressources de l'APN et directeur de l'Institut des études de l'énergie atomique de Chine du Groupe industriel de l'énergie nucléaire de Chine, connu sous le sigle anglais CNNC
La technique, les talents, le combustible et la fabrication sont les quatre grands problèmes qui limitent le développement rapide de l'énergie nucléaire en Chine, a confié Lu Yachen lors de son dialogue en ligne avec des internautes le 6 mars.
M. Lu est un député de l'Assemblée populaire nationale (APN), membre de la Commission de la protection de l'environnement et des ressources de l'APN et directeur de l'Institut des études de l'énergie atomique de Chine du Groupe industriel de l'énergie nucléaire de Chine, connu sous le sigle anglais CNNC.
Selon lui, la Chine envisage de construire au moins soixante nouvelles centrales nucléaires avant 2020. À l'heure actuelle, nombreuses sont les provinces et municipalités qui s'efforcent de monter des projets de centrale nucléaire. Vu la tendance du développement de cette industrie, plusieurs problèmes appellent des solutions.
Premièrement, la route technique de l'énergie nucléaire. À ce jour, la Chine réunit les routes techniques les plus complètes au monde. Nous sommes dotés de cinq à six types de réacteurs, dont plusieurs de deuxième génération. En ce moment, notre pays recommande essentiellement le type AP1000. L'EPR français est une technique de troisième génération. Maintenant, la Chine recommande aussi les réacteurs des 3e et 4e générations, par exemple le RNR (réacteur à neutrons rapides) et l'AGR (réacteur avancé à haute température refroidi par gaz). Nous avons l'entière propriété intellectuelle pour ces techniques. La route technique se développe très vite.
Deuxièmement, le problème des talents. Que ce soit pour le fonctionnement de la centrale, les instituts d'études et de conception, ou les usines de construction, notre pays n'est doté que de quatre universités réellement réputées dans la spécialité nucléaire. Ces établissements n'arrivent pas à couvrir les besoins en talents.
Troisièmement, le combustible est un problème à résoudre. À ce jour, nous importons 50 % de nos combustibles. Nous avons donc une demande en combustible nucléaire. D'autre part, quand nous accélérons le développement de l'énergie nucléaire, nous avons aussi à améliorer le niveau de la gestion de l'entreprise, notamment pour ce qui est du contrôle qualité. Quand un problème de qualité surgit, il se répercute dans une certaine mesure sur la construction, l'avancement des travaux de la centrale, et enfin, sur l'ensemble du processus de construction.
Enfin, le problème de fabrication. Il faut dire que pour ce qui est de la fabrication des équipements nucléaires, le problème qui nous gêne à ce stade est celui des pièces forgées. Ces dernières ne peuvent pas être livrées sous les délais prévus. Si ce problème peut être résolu, la construction des centrales s'accélèrera. On peut même dire qu'il n'y aurait pas de gros problèmes pour conquérir des marchés à l'étranger à l'avenir. |