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OPINION : Les États-Unis ne font que générer davantage de conflits et de pertes en créant un petit cercle

French.china.org.cn | Mis à jour le 18. 06. 2021 | Mots clés : G7,États-Unis


Le président américain Joe Biden a assisté au sommet du G7 qui s’est tenu du 11 au 13 juin dans les Cornouailles, au Royaume-Uni, avec la Chine au centre des discussions. Les dirigeants du G7 se sont entendus pour lancer un programme baptisé « Build Back Better World » (B3W). Dans le communiqué, des commentaires dénaturent les faits et nient la réalité sur le Xinjiang, Hong Kong et Taiwan et font beaucoup de bruit autour du traçage de l’origine du virus. 

Une poigné de pays, dont les États-Unis, ont interféré dans les affaires intérieures de la Chine, allant à l’encontre des principes de base de l’ordre international et de l’objectif déclaré dans le communiqué qui consiste à construire un futur plus « propre, vert, libre, égal et sûr ». L’intention américaine de créer un petit cercle s’affiche en plein jour. Contrastant avec le sens des responsabilités de la Chine, une telle attitude de la part des États-Unis n’aidera pas à relever les défis auxquels le monde fait face. 

La Chine se dévoue depuis toujours à la construction d’un monde ouvert, inclusif, propre et beau qui jouit d’une paix durable, d’une sécurité universelle et d’une prospérité commune. La Chine a pris l’engagement solennel envers le monde qu’elle ne cherchera jamais l’hégémonie et l’expansion, et suivra indéfectiblement la voie du développement pacifique ; elle promouvra la construction d’un nouveau type de relations internationales caractérisées par le respect mutuel, l’équité, la justice et la coopération gagnant-gagnant en remplaçant la confrontation par la coopération et le monopole par le gagnant-gagnant ; sur la base des objectifs et principes de la Charte des Nations Unies, elle participera activement à la direction de la réforme et de la construction du système de gouvernance mondiale et promouvra son développement dans une direction plus juste et raisonnable, qui répond aux besoins généraux de tous les pays du monde. 

Au cours de ces sept dernières années, depuis le lancement de l’initiative « La Ceinture et la Route », la Chine a favorisé une ouverture de haut niveau et obtenu une série de succès en approfondissant sa coopération économique et commerciale avec les pays le long de la route. La Chine avait signé en novembre dernier 201 documents avec 138 pays et 31 organisations internationales, et lancé plus de 2 000 projets de coopération. La Chine a ainsi aidé les pays en développement à améliorer leurs infrastructures, avec des projets tels que le pont de Padma et le réseau ferroviaire nord-sud au Bangladesh, et les lignes électriques le long du Nil en Égypte. L’initiative « La Ceinture et la Route », qui repose sur le principe de « consultation, synergie et partage », ne vise personne ni n’exclut autrui. Le programme « Build Back Better World » proposé par les États-Unis qui vise une « concurrence stratégique avec la Chine » n’est en revanche pas à la hauteur de l’initiative chinoise.

L’aide accordé aux divers pays par la Chine dans la lutte contre l’épidémie de COVID-19 atteste clairement de la responsabilité d’un grand pays. La Chine a en effet fourni une assistance vaccinale à plus de 80 pays en développement, une assistance matérielle à plus de 150 pays et 13 organisations internationales et 350 millions de doses de vaccins à ses partenaires internationaux. Elle est le pays ayant fourni le plus de vaccins à l’étranger au monde. La Chine a d’ailleurs proposé une aide internationale de 2 milliards de dollars américains en deux ans et suspendu le remboursement de la dette de 77 pays en développement. Les États-Unis ont en revanche adopté des pratiques unilatérales et protectionnistes dans la lutte contre la pandémie et provoqué des frictions diplomatiques en émettant des interdictions de voyage et en empêchant l’Iran et d’autres pays d’obtenir du matériel de prévention épidémique. Possédant les meilleures conditions médicales et sanitaires au monde, les États-Unis n’ont pas rempli leurs responsabilités de grand pays, mais ont au contraire pratiqué le « nationalisme vaccinal » en stockant des vaccins dont la quantité dépasse de loin les besoins de la population et en limitant l’exportation de matières premières essentielles pour la production de vaccins. Ces comportements ont gravement perturbé la production de vaccins dans d’autres pays et régions du monde. 

Les États-Unis espèrent profiter du sommet du G7 pour unir les alliés dits « démocrates » et créer un petit cercle fondé sur des valeurs et des idéologies. On voit clairement la réelle intention américaine caractérisée par le principe « America First ». Le président Biden n’a cessé de mentionner le « retour des États-Unis à la table des négociations » lors du sommet, dans l’espoir de retrouver leur position dominante dans le G7 et même dans les affaires internationales tout en préservant leurs propres intérêts. 

Les alliés des États-Unis, conscients de l’intention américaine, n’affichent qu’une entente superficielle à leur égard, notamment en ce qui concerne la question de la Chine. La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré aux médias lors du sommet que le G7 devrait rechercher une coopération avec toutes les parties dans des domaines tels que le changement climatique et la biodiversité, notant que « sans la Chine, nous ne trouverons jamais de solutions ». Le président français Emmanuel Macron a également dit aux journalistes à la fin du sommet que le G7 n’était pas un « club hostile à la Chine ». Selon lui, les membres du G7 doivent travailler avec la Chine pour s’attaquer à des problèmes tels que le changement climatique, le commerce international et les politiques de développement. Il a souligné que l’on doit renforcer le partenariat de coopération avec la Chine sur la base de la « franchise » et du « respect » au lieu de creuser les différends. 

Dans un monde en pleine mutation, le développement et la sécurité de l’humanité sont confrontés à des difficultés sans précédent. Sur fond de pandémie de COVID-19, la reprise économique mondiale reste lente. Le monde doit faire face à l’hégémonisme, à la politique du plus fort, au protectionnisme, à l’unilatéralisme, au terrorisme et à la famine. Les défis sécuritaires conventionnels et non conventionnels s’entremêlent. 

Les États-Unis devraient réaliser que toutes les nations et tous les pays partagent un destin commun. Dans le monde d’aujourd’hui, aucun pays ne peut réussir seul. Il faut se débarrasser des préjugés idéologiques et continuer à dialoguer afin de relever les défis liés au développement et à la sécurité, et de parvenir ainsi à un avenir meilleur. La confrontation alimentée par la création d’un petit cercle n’aboutira qu’à un résultat destructeur de type perdant-perdant. 

Par Wang Yufan, chercheur au département des études américaines à l’Institut chinois des études internationales

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Source:french.china.org.cn