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Les « gilets jaunes » sont les symboles d’une France qui craint la réforme

French.china.org.cn | Mis à jour le 06. 12. 2018 | Mots clés : gilets jaunes
Crédit photo : VCG

Le mouvement de protestation des « gilets jaunes », qui balaie l’ensemble de la France depuis plus de deux semaines, vient de contraindre le président Emmanuel Macron au compromis et à la suspension de l’augmentation annoncée des taxes sur le carburant. On peut dire que les protestataires ont obtenu du gouvernement l’abandon d’un projet de réforme. Derrière ce conflit psychologique se trouve une France qui refuse de se réformer.

Le président Macron n’avait sans doute pas anticipé que l’insurrection des « gilets jaunes » née à la mi-novembre allait prendre Paris pour épicentre et se diffuser à l’ensemble du territoire, provoquant la plus grave crise rencontrée par son gouvernement depuis son accession à la présidence en mai 2017.

Dans cette levée spontanée de boucliers, on cherche en vain des organisateurs officiels. Avec l’ampleur croissante du phénomène, l’identité des participants est de plus en plus floue, et le mouvement devient complètement hors de contrôle. La seule caractéristique commune des protestataires est leur port du fameux « gilet jaune ».

Malgré l’envoi de nombreux policiers pour y mettre fin, les matraques, gaz lacrymogènes et canons d’eau n’ont pour l’instant eu aucun effet, car les casseurs et pilleurs « aguerris » sont de force équivalente à celle de la police. Selon les données de la préfecture de police de Paris, les émeutes du 1er décembre ont fait 133 blessés, dont 23 policiers, et 421 protestataires ont été arrêtés. L’opinion publique voit dans ce mouvement les émeutes les plus graves depuis mai 1968.

L’Arc de triomphe et l’avenue des Champs-Élysées, grands symboles de Paris, se sont trouvés au centre des émeutes. Des scènes rappelant les attaques terroristes de 2015 s’y sont déroulées, avec une épaisse fumée noire émanant de véhicules incendiés dans les rues de la capitale. La dégradation de l’Arc de triomphe, connu dans le monde entier, a particulièrement choqué l’opinion. Dans un pays qui chérit tant son patrimoine historique apprécié de visiteurs venus des quatre coins du monde, on ne peut imaginer un comportement similaire à celui des Talibans détruisant les Bouddhas de Bâmiyân, même lorsque l’on est en colère contre le gouvernement et la société.

Pourtant, des actes similaires ont été commis, avec le moulage en plâtre d’une partie de la célèbre sculpture de François Rude, allégorie de la Liberté, défiguré par un trou béant. Quelle honte pour les Français !

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Source:french.china.org.cn