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Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se sont rencontrés vendredi en marge du sommet du G20 à Hambourg. On ne sait pas encore ce qui résultera de la réunion, mais le fait que les deux dirigeants se rencontrent face à face pour la première fois et échangent des vues sur des questions d'intérêt commun devrait avoir un effet positif sur les relations américano-russes.
Alors qu'il était en campagne, Donald Trump avait envoyé des signaux positifs sur sa volonté d'améliorer les relations avec la Russie et avait souligné que Washington aurait besoin de l'aide de Moscou pour éliminer l'État islamique. Mais après avoir pris ses fonctions, une atmosphère toxique défavorable à la Russie aux États-Unis a contrecarré les intentions de détente bilatérale du nouveau président américain. Empoisonnée par une enquête du FBI cherchant à déterminer s'il y avait eu collusion avec le gouvernement russe dans sa campagne lors de l'élection présidentielle, la gouvernance de Trump a par ailleurs été négativement affectée.
A un moment où ce que certains qualifient de « Russia-gate » continue de couver, Donald Trump a résisté à de fortes pressions pour aller de l'avant s'agissant de sa rencontre avec Vladimir Poutine, ce qui souligne les différences de sa politique russe avec celle de Barack Obama. Il est inhabituel qu'il n'y ait pas eu de réunions officielles entre les plus hauts dirigeants russes et américains depuis longtemps. En tant que l'une des relations bilatérales les plus importantes du monde, la relation américano-russe est d'une grande importance pour la paix et la stabilité mondiales. Les deux pays partagent des intérêts communs et la nécessité de coopérer sur une série de problèmes particulièrement sensibles comme la lutte contre le terrorisme et la question syrienne. Bien que la rencontre Trump-Poutine sera sans doute éclipsée par les divergences américano-russes, le seul fait que les deux dirigeants puissent s'asseoir ensemble pour discuter est important pour approfondir la compréhension mutuelle.
Cependant, l'influence des forces anti-Russie aux États-Unis ne doit pas être sous-estimée. A la veille de la rencontre Trump-Poutine, les grands médias américains se sont livrés à tout un battage, disant qu'une réunion à ce moment était davantage dans l'intérêt de la Russie et que Donald Trump serait « manœuvré » par Vladimir Poutine. C'est une mentalité typique de la guerre froide. Il a également été rapporté que Donald Trump a pour sa part examiné la possibilité de lever les sanctions américaines contre la Russie. Cela donne à penser que, quant à lui, il cherche à s'extraire des contraintes de cette mentalité de guerre froide.
Les relations américano-russes sont à leur pire moment depuis la guerre froide et cela exercera une influence négative sur la stabilité mondiale si elles continuent à se détériorer. De son côté, la Chine est désireuse de voir un changement de politique dans les deux pays. Dans le triangle Chine-États-Unis-Russie, la Chine est la plus active des trois. Elle a su maintenir des relations stables avec la Russie et les Etats-Unis, ce qui sera propice à la promotion des rapports entre ces deux pays. Les relations entre grandes puissances au 21e siècle ne peuvent plus être un modèle hégémonique, pas davantage qu'elles ne peuvent être celles du type deux contre un, tant les intérêts des trois pays sont déjà liés.
Source: french.china.org.cn |
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