Le porte-avions français Charles-de-Gaulle a appareillé mercredi de Toulon pour se rendre dans l'est de la Méditerranée. Avec son groupe aéronaval, le navire participera aux opérations contre l'Etat islamique (EI) plus rapidement que prévu.

"Le président de la République (François Hollande) a décidé d'engager le GAN (groupe aéronaval) en Méditerranée orientale, avant de lui faire rallier, le cas échéant, le golfe arabo-persique", a indiqué mercredi l'amiral René-Jean Crignola, commandant du groupe aéronoval, cité par les médias français.

Le Charles-de-Gaulle et ses 26 avions de chasse, à savoir 18 Rafale et huit Super-Etandard, ne mettront que quelques jours pour se rendre sur la zone. "Dans les jours qui viennent, l'arrivée du groupe aérien embarqué va tripler les capacités actuelles d'action de la France", a souligné l'amiral, qui commande la totalité de la "Task Force 473", comprenant, outre le groupe aéronaval français, plusieurs navires étrangers, parmi lesquels une frégate britannique et une autre belge.

Il s'agit de la troisième mission du porte-avions français dans cette zone au cours des deux dernières années. Initialement, le porte-avions devait être déployé dans le golfe Persique, il le sera finalement en Méditerranée orientale, au large de la Syrie ou du Liban.

Selon les informations du ministère français de la Défense, l'aviation française a frappé mardi pour le troisième jour consécutif le fief de l'EI à Raqa, dans le nord de la Syrie.

Les frappes aériennes menées par la France et la Russie au cours des dernières 72 heures, ont causé la mort de 33 membres de l'EI, a affirmé mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), cité par les médias français.