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Des agents de police patrouillent dans la gare principale de Berlin hier. La sécurité a été renforcée en Allemagne après les attentats de vendredi soir à Paris, qui ont fait au moins 129 morts et des centaines de blessés dans le pire acte de violence de l'histoire récente de la France.
La France a déposé hier une demande sans précédent, pour que ses alliés de l'Union européenne soutiennent son action militaire contre le groupe Etat islamique, et a lancé de nouveaux raids aériens sur le bastion des terroristes en Syrie.
Le gouvernement français a invoqué un article du Traité de Lisbonne –jusqu'à présent jamais utilisé par ses membres- demandant au bloc des 28 nations d'accorder « aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir » à un pays membre qui est « victime d'une agression armée sur son territoire ».
Le groupe Etat islamique a revendiqué la responsabilité des attaques de vendredi à Paris, lors desquelles au moins 129 personnes ont été tuées et plus de 350 ont été blessées.
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a précisé que les partenaires de l'UE pourraient aider la France « soit en prenant part aux actions de la France en Syrie ou en Irak, ou en allégeant sa charge ou apportant un appui à la France dans d'autres opérations ».
Arrivant pour des entretiens à Bruxelles avec ses homologues de l'UE, le ministre grec de la Défense Panagiotis Kammenos a déclaré aux journalistes que les attentats de Paris changeaient la donne pour le bloc.
Le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'armée française, a annoncé que les récentes frappes aériennes dans la capitale de fait du groupe Etat islamique, la ville syrienne de Raqqa, ont détruit un camp d'entrainement et un poste de commandement.
Les attentats de Paris ont galvanisé la détermination à lutter contre les terroristes. Le président François Hollande a promis de former une coalition unie capable de vaincre les djihadistes en France comme à l'étranger.
Notant que les victimes de ces attaques provenaient d'au moins 19 nations, Français Hollande a dit que la communauté internationale, dirigée par les Etats-Unis et la Russie, doit surmonter ses divisions profondes sur la Syrie et détruire l'Etat islamique sur son propre terrain.
« La Syrie est la plus grande usine du terrorisme que le monde ait jamais connu et la communauté internationale est encore trop divisée et trop incohérente » dans sa réponse, a-t-il dit, ajoutant que les « actes de guerre » à Paris ont été décidés et planifiés en Syrie.
Dans le même temps, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré qu'un cessez-le-feu entre le gouvernement syrien et l'opposition -qui permettrait aux nations soutenant les diverses factions syriennes de se concentrer davantage sur l'Etat islamique- pourrait être conclu dans quelques semaines il l'a décrit comme étant potentiellement un « pas de géant ». "
John Kerry s'est envolé pour la France en geste de solidarité et a rencontré hier François Hollande et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Debout avec François Hollande à l'Elysée, John Kerry a souligné que le carnage de Paris, avec les récentes attaques en Egypte, au Liban et en Turquie, indique clairement qu'il faut exercer davantage de pression sur les extrémistes de l'Etat islamique.
Les autorités n'ont cependant pas encore annoncé la moindre arrestation d'une personne soupçonnée d'implication directe dans le massacre de Paris, bien que la police ait utilisé les pouvoirs d'urgence pour procéder à près de 300 recherches qui ont conduit à 127 arrestations et la saisie de 31 armes.
7 des assaillants sont morts vendredi, mais les responsables du renseignement irakien ont annoncé que leurs sources montrent que 19 personnes ont participé aux attentats et 5 autres ont fourni un soutien logistique.
Alors que la chasse à l'homme menée par la police internationale contre le fugitif Salah Abdeslam continue, la police allemande a annoncé que 3 personnes impliquées dans l'affaire ont été arrêtées hier par une équipe SWAT près de la ville d'Aix la Chapelle, près de la frontière avec la Belgique. Elles n'étaient Allemandes, a dit Werner Schneider, porte-parole de la police.
Dans le même temps, une autre voiture avec des plaques d'immatriculation belges et une fenêtre du passager avant brisée retrouvée hier dans le nord de Paris pourrait être liée aux attentats, ont indiqué des responsables. C'est le troisième véhicule identifié comme ayant des liens possibles avec l'enquête.
Source: french.china.org.cn |
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